241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/08/2020

Jeanpyer Poëls in "Diérèse" 51 (hiver 2010)

VOILA


Voilà encore une fois
les intervalles se sont effacés
le maître des liquides est de retour 
comme une coulée d’huile à la surface de la conscience
l’écume une brassée de galets et
la croûte de sable que tes doigts pulvérisent
à l’infini se déforment et se reforment
sous le ressac de mon cœur
ton impatience se noie dans le silence du ciel
pourquoi se plaindre ? Ta bouche prématurée
s’emplit des brillants de la mer
et ton pas ralenti se lustre de son étendue
regarde au-dessus de toi les fils continus
que tissent les oiseaux de neige
laisse-les faire

 

Jeanpyer Poëls

 

ABEL BLOG 3.jpg

Daniel Abel : Les rêves communicants

16:44 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

03/08/2019

Il y a dix ans, le numéro 46 de Diérèse : la couverture est de Pacôme Yerma

DIE 46.jpg

A la venue du soir, les couleurs fluidifient l'heure verte, ses safrans, ses cobalts. Sous les squames des nues, les souffles et figures. Un fin brouillard s'infiltre, touche le paravent.

Ce que l'oreille distingue est un habit de signes. Ce que chaque corps ouvre dans la nuit de l'autre ne vaut que le temps du passage, vole le dessein du feu central.

Bohémienne à tarots, qui me tourne les cartes, et d'un regard embrasse tout un chassé-croisé d'images où les êtres, les choses, les éléments confondus aux saisons se jouent de la mesure perdue de l'origine.

DM

21:16 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

12/07/2019

Raymond Bozier (Diérèse 51) accompagné par Pacôme Yerma

PRINTANIÈRES

 

voici que les mains adoucies de l’aube

et la saison qui monte

délaissent la froideur des nuits

pour jeter dans l’azur les oiseaux chétifs

qui ne savent rien de l’étendue des cieux

ni de ce qu’ils nous apportent

voici que des lueurs nouvelles

baignent de leur tendresse

les fleurs et les arbres endoloris

par les brutalités du temps

voici que les rosiers sauvages

embaument le chemin des amants

et que l’herbe couchée sous les corps

dévoile l’horizon blanc des hanches

voici que les parfums errants de la sève

révèlent l’impudeur du vent

qui tourne autour des maisons

et brasse les feuillages accueillants des sureaux

voici que les pensées sauvages

redonnent des couleurs à l’instant

et que le bruit des torrents

qui dévalent les pentes

engloutit l’âpre vision des villes

voici que vivre devient un plaisir

qu’aucun souvenir de l’hiver ne saurait éteindre


Raymond Bozier

 

ZOB.jpg

Pacôme Yerma

07:41 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)