13/11/2015
A propos de "Véga"
Deux autres lettres reçues me parlant de "Véga", dont je vous livre des extraits significatifs :
"J'ai reçu il y a quelques jours Véga qui est un grand livre, par l'ampleur du souffle qui porte le livre. Comment associer le mouvement et la densité ? Tel est votre secret... Je ne l'ai pas lu sans regarder souvent du côté de la traduction italienne ou plutôt tendu l'oreille. Mais je vous dis cela en hâte..."
Pierre Dhainaut
Cher Daniel,
Je viens de terminer "Véga". Je suis ébloui. C'est un livre si singulier et si beau. La séquence tunisienne m'a tout particulièrement enchanté, mais tout le livre révèle une poésie fascinante et accomplie, que vient compléter le regard subtil d'un grand photographe. Un très beau recueil et un très beau livre réalisé par les éditions du Contentieux.
Bruno Sourdin
09:58 Publié dans Véga | Lien permanent | Commentaires (0)
12/11/2015
A propos de "Véga"
En attendant de lire la recension de ce livre dans le prochain Diérèse (la rubrique : "Bonnes feuilles" y totalise 50 pages, pour 47 pages dans le numéro 65), des extraits d'une lettre reçue ces jours-ci, à propos de "Véga" :
Cher Daniel
J'ai découvert avec plaisir ce joli livre : "Véga", dont le titre fait rêver à la Voie lactée et aux constellations, orientant le regard vers un imaginaire ourlé d'écume frissonnante. Les photographies de Philippe Merlet ajoutent une touche de poésie visuelle, tout à fait bienvenue. On peut y voir parfois un symbole de l'Attraction passionnée, une pluie d'étoiles que l'on aimerait recueillir en la paume :
"l'ombre ou la part la plus obscure du jour
insinuées dans le corps même du poème..."
Egalement la lumière, son versant de velours, la pénombre.
La préface, habile, ouvre à des poèmes délicats, avec des images où vibre de temps à autre "l'aigrette aux tempes" :
"Ce matin des poumons d'or pulsent leur neige solaire..."
"Diadème du regard" est un titre qui interpelle, sertissant d'un halo de mystère les rencontres : Spirales, Noctiflora, Eclats... Murmures du large... On prête oreille, le poème, effectivement, vient tel un murmure :
"Le geste sculpté de la terre
a ramené à elle un à un
les reflets d'or rose et rouge brique
des voiles initiales".
Un beau livre, "esquisse d'art poétique", recherche et expression savantes de subtiles alliances.
Encore merci et bravo pour ce chant où viennent palpiter des braises de langage...
Daniel Abel
11:52 Publié dans Véga | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2015
Véga et son "Cahier tunisien"
Un quatrième poème inédit pour les lecteurs de ce blog,
qui fait suite au "Cahier tunisien" de Véga :
Tamezret
Par les lacis des routes de montagne
et les chemins de crête à lents coups d'ailes
méditant sur les grandeurs
des ombres glissent prêtes à surprendre
les veinules argentées du temps
à ta cheville fugitive, cité berbère
et ses boutiques aux bibelots tarabiscotés
des petits fruits verts sur la balance
que je ne saurais nommer
repos et silence du paysage inachevé
le sens du simple espace inscrit
sur le fronton peint d'une porte
que diffracte l'éclat d'un miroir écorné
toute une caravane d'astres
s'éloignent dans le sillage des ruelles
dans le cercle étroit des clients de l'épicier
du marchand de volailles
du boucher dont l'échoppe
porte le rose annonciateur
entre ciel et terre les cinq sens
se décomposent en un peu de poussière
où le monde ovale frémit
tel un corps détaché de l'épaisseur du temps.
Daniel Martinez
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