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16/01/2015

Poèmes à Gaëlle XI

XI

La vie comme cette "source de soie"
où plongeait le poète rêvant l'image reine
tu l'es ma douce enfant dans mes yeux au levant
et j'entends se défaire à mesure
l'îlot brumeux sous des rayons de gloire

quand l'oiseau-Dieu passe
de la crique de sable rouge
à l'immense roue multicolore
son intarissable durée
en est si vivement saisie

que j'avance à grands traits
dans ce qui n'a pas de nom
les gardénias sont en fleur
tes lèvres une aurore où se posent
les remous de la dernière lune

me parlent du Hasard
s'il en est un j'écoute
et repasse avec toi la Grande Porte de verre
jusqu'aux palais d'autrefois
nos crédules fantaisies

dessinent des fresques bouddhiques
sur les murs ouverts aux quatre vents
à nos pieds plonge le bassin respire l'eau du fleuve
jusqu'à l'arête du toit elle s'étire resplendit
ce fut l'hiver souvient-en

Le printemps revenu nous narre ses vertiges
une gaze infinie réinvente
les lignes parfaites de l'horizon rieur
tant de métamorphoses sonnent à mon oreille
en toutes mon bon-heur

                                                      Daniel Martinez

 

Sans titre.jpg

Encre noire sur Canson, DM

09:40 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)

14/01/2015

Vers une extinction de l'espèce humaine ?

Ce mercredi 14 janvier, Gilles Leboeuf, président du Muséum national d'histoire naturelle, donne une conférence intitulée "La biodiversité à l'épreuve du climat" à la Maison des océans, dans le cinquième arrondissement parisien.
Ces dernières 600 millions d'années, la Terre a connu cinq extinctions massives des espèces. Pour Gilles Leboeuf, la sixième n'est pas loin. Nicolas Bégasse lui a demandé de préciser sa pensée :

Nicolas Bégasse : Qu'est-ce que c'est, une extinction massive des espèces ?

Gilles Leboeuf : C'est la disparition des trois quarts des espèces vivantes, sur terre et en mer, sur un temps géologique très court : quelque 100 000 ans. Or des travaux récents, qui ont suivi 2 000 espèces de mammifères, d'oiseaux et de poissons sur 40 ans, ont montré qu'on a perdu plus de 50% des individus de ces populations. Donc ce n'est pas tant les espèces qui disparaissent que les stocks d'individus de ces espèces. Et si ça continue, on se dirige bel et bien vers une sixième crise d'extinction.

N. B. : A quel rythme s'y dirige-t-on ?

G. L. : Si on ne change rien, mais je me refuse à croire cela, il sera difficile de vivre après les années 2040, où il n'y aurait plus de pêche, plus d'abeilles... Dans une région de Chine, ces insectes ont déjà disparu, et sans eux, il n'y a pas de légumes ou de fruits. Du coup, c'est l'homme qui les remplace, à grands frais.

N. B. : Quelles sont les causes de la sixième crise d'extinction ?

G. L. : Il y a quatre grandes causes : la destruction de la nature et la pollution, la surexploitation des ressources vivantes, la dissémination des espèces et le dérèglement climatique.

N. B. : Il y a déjà eu cinq crises d'extinction. En quoi la sixième serait-elle grave ?

G. L. : Cette fois, l'humain risquerait de partir avec les espèces frappées. La Terre, notre planète, elle, s'en fiche. C'est nous, humains, qui allons beaucoup souffrir si nous ne changeons pas.

13/01/2015

Deux poèmes de Gabrielle Burel

 De Gabrielle Burel, ces poèmes marins, où l'âme dérive au gré de ses errances, côtoyant la merveille... pas un seul signe de ponctuation ne l'entrave, diastole, systole, le souffle seul, inépuisable, en majesté quand chuchote à l'oreille la conque, écoutez-la :

      Bois flotté
 

      Bois flotté

      Frotté aux embruns

      Du vertige

      Couvert de lichen

      Dans le vent

      D'écume brune

      Au sel amer

 

      Les corps brisés

      À flanc de peur

      Dans le ressac

      Des pulsations

      Fument dans l'élan

      Obstiné d'une passion

      Chevillée à la mouvance

      Noire de lune

      En germe dans le sable infécond

      Effrité par la vague ourlée

      Du désir arraisonné

      Au port des oublis

 

      Bois flotté

      Frotté aux embruns

      D'espérance

      Dans la mémoire

      D'un ciel bleu soleil

 

                        * *

 

      Bredouille

 

      Il n'a rien pris ce matin
      Pas le moindre mot à glisser sous sa plume

      Pourtant le bouchon l'a nargué
      Dansant dans le courant
      Le soleil a plissé son regard
      À travers le feuillage
      Et dessiné des ronds de lumière sur l'eau
      Le chant des oiseaux a salué le jour
      Puis on n'entendit plus

      Que le bourdonnement de quelque insecte
      Berçant l'imaginaire déserté

                                              Gabrielle Burel

15:30 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)