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08/02/2015

"Les désarçonnés" de Pascal Quignard

Prenantes, ces lignes de Pascal Quignard, dans son livre Les désarçonnés, paru aux éditions Grasset en août 2012, en page 158 :

Chapitre 52 :

Une espèce domestiquée retournant à l'état sauvage est dite férale.

*

Que voulez-vous dire par penchants moraux de l'espèce humaine ? L'extermination de la faune ? L'invention de l'esclavage ? La crucifixion ? L'invention du travail ? La guerre ? Les camps polonais ? Les camps de Sibérie ? Les fosses du Rwanda ? Les étagères métalliques du Cambodge ?

                                                                                 Pascal Quignard

Tout est dit là. On comprend mieux pourquoi le Prix Nobel de littérature ne risque pas de lui être attribué ! Un parler trop direct. Quel est le point d'origine de la conscience de soi ? Tout ce que l'humanité sécrète de "religions séculières", dans leurs prétentions à saisir et à réaliser à tel ou tel autre moment de l'Histoire le tout de l'Histoire et de la réalité humaine révèlent rétrospectivement une indignité fondamentale. J'allais dire : "constitutive". Cependant, il faut aller. Contre l'Histoire, la question ne se pose même pas. Avec ce qui nous entraîne donc, mais avec toutes les réserves possibles Sans nulle lamentation nostalgique. Mais une audace dépourvue d'orgueil... DM

13:33 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

07/02/2015

Isabelle Lévesque sera présente in Diérèse 64

     Efface à force l’eau des feuilles. 

 

     Sur l’orage – au tronc se fend.

     Cœur laissé : qui garde au pied ce socle ?

     Où vas-tu ? J’entre et tronc se creuse

     – passage d’encre où la forme

     fonde un sortilège. Printemps montre. 

     Il offre. L’or ajoute une aile. 

     Ô ce silence de pluie !

     La feuille incline pliure à courte fièvre.

     L’eau sans

     l’onde et l’ombre tue.

 

     Existe. 

     Est-ce un code ? 

     Au tronc se blesse.

     Ouvre-toi, le socle est douleur.

     Or je veux.

 

     (Naître.)

 

                       Isabelle Lévesque

 

BERGERE BLOG.jpg

Encre inédite de Marc Bergère

06/02/2015

De l'homo neanderthalensis à l'homo sapiens

Pour en rester à la revue Nature, toujours aussi passionnante, je vous conseille la lecture de son dernier numéro, qui remet en cause les découvertes précédentes quant aux origines de l'homme moderne. Quelques rappels : l'homme de Néandertal a vécu de - 200 000 ans à 30 000 ans BP, tandis qu'il est admis que l'homo sapiens est apparu sur terre il y a de cela 130 000 ans. En clair cela signifie que ces deux types d'hommes ont coexisté pendant près de 100 000 ans.

Homo sapiens partage avec néandertal jusqu'à 4% de ses gènes, preuve qu'il y a eu mélange entre les deux espèces. Reste à définir où et quand. En Europe il y a 45 000 ans, croyait-on jusque-là. En réalité, l'hybridation se serait déroulée il y a bien plus longtemps, voici 55 000 ans, au Moyen-Orient.

C'est ce que révèle une étude de l'université Case Western Reserve (Ohio) publiée par la revue Nature, qui porte sur un fragment de crâne exhumé dans la grotte de Manot, en Israël. Cette découverte remet donc en cause la théorie dite "Out of Africa" selon laquelle l'homme moderne serait apparu en Afrique puis aurait migré vers le reste de la planète. Les origines de l'homo sapiens seraient donc moyen-orientales.