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28/05/2015

En préparation...

DIERESE 65.jpg

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10:28 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

Lettres à Gaëlle XVIII

XVIII

Ce que nous percevons sous l'émail du regard
n'est autre qu'au Pays des deux lumières
l'empreinte vive des oiseaux de lisière
ce que nous apprenons n'est autre
que l'usage de la contemplation
quand il aura suffi d'un simple sourire
pour diffracter les rayons solaires
devant un rideau de trembles
suspendus dans le bleu irréfutable


Les feuillages des paumes ouvertes
au miroir des jours dessinent
un long un immense filet mouvant
où s'agitent des ombres mâtinées d'or
et glisse sur les damiers horaires

sur l'épaisse laine de l'humus
un satin de robe silencieuse presque
qui crépite un peu jusques aux yeux

grands ouverts des statues dans le parc


Dans l'entre-terre un bruit qui point
celui d'un pas humain ou animal
les souples cycles et les moires
découvrent le bec jaune d'un merle
au surplomb d'un bosquet roux


Ce que nous devenons cendres grises
ou cendres blanches selon les jours
seront des mots de veille
ramilles d'où partiront des bulles
perdues dans l'invisible
veines vivantes de l'outre-temps
ou grains de sel grains de silence


Que dirais-je de plus
pour être si long temps resté seul
dans ma nuit

                     Daniel Martinez

01:24 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)

27/05/2015

Margherita Guidacci (1921-1992)

Née à Florence en 1921, morte à Rome en 1992, Margherita Guidacci vivait à Rome où elle enseignait la littérature anglo-américaine. Elle est l'auteur des recueils suivants : La sabbia e l'angelo (1946), Giorno dei santi (1957), Paglia e polvere (1961), Poesie (1965),  Un cammino incerto (1970), Neurosuite (1970), Terra senza orologi (1973)... Il buio e lo splendore (1989).

Dans une traduction de Bruno et Raymond Farina, ce poème est paru in Diérèse 43 (hiver 2008) :

Avec la carte du ciel hivernal, que tu as dessinée pour moi, avant
l'aube je sortirai, sur une place encore désertée
par les hommes, et je lèverai les yeux pour rencontrer
les voyageurs stellaires qui lentement se déplacent
autour du pôle de l'Ourse. Aux plus resplendissants
je demanderai : "Es-tu Rigel ? Bételgeuse ?
Ou Sirius ? Ou Capella ", gardant encore un doute
(si grande est mon inexpérience en dépit de ton aide)
sur la réponse. En même temps je penserai
à Saint Jean, puisque cette nuit sera celle de Dieu
après la nuit des sens et de l'âme, et les étoiles
reconnues ou inconnues, seront pour moi autant d'anges
dont le vol silencieux me mènera au jour.
Je penserai aussi à toi, toi qui d'un autre parallèle contemples,
également absorbé, le même firmament,
sentant comme moi le froid ambiant mais aussi ta flamme
                                                   [intérieure,
tandis que nos coeurs éloignés, encore prisonniers
du temps, le scandent à l'unisson.

                          Margherita Guidacci

15:36 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)