28/01/2016
Un poème en prose de Thierry Metz (1956-1997)
Il y a là ce que je cherche : le chemin, le château, le ciel. Ecrire ne m'apparaît pas autrement que d'approcher avec les moyens que l'on a ce qui a des chances d'être aperçu en-haut comme en-bas. Ici, Dürer n'a peint personne, mais c'est comme si on voyait chacun ; toutes les directions indiquent que nous ne sommes pas très loin de cela qui sait encore rêver en nous (une peinture du vent et du silence on dirait) on est là sans être vu, de cet arbre à cet arbre, de cette essence à l'autre, l'absence de nuage (que l'on voit) propose quelque chose d'arrêté et qui pourtant continue.
Thierry
16:27 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)
27/01/2016
Un poème de Serge Brindeau (1925-1997)
ATTENDRE ?
La table lisse
N'attend personne
N'attend rien
Le faux-bois
Patiemment caressé
Comme on tisse une toile
A fait son temps
L'ont suivi dans la terre
Les sapins des parois
Les glaciers en couronne
Illustrant l'origine
Les arbres de la maison
Survivent à leur ombre
Une rencontre
Sans lambris ni plafonds
Parfait le marbre des allées
Jusqu'à la fin du jour
Serge Brindeau
23:48 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
Un poème de Maurice Bourg
Doyen de nos poètes après Georges-Emmanuel Clancier, voici quelques vers de Maurice Bourg, à méditer :
Tout poème est transgression
Ami
ô ! mon amour
à travers l'écriture
quel océan s'offre
quel océan
où bourgeonne l'anémone
interdite du désir
Ecoute
le chant des sirènes
la plainte des étoiles
ce que le feu
dit à la neige
Il est temps
jette ton filet neuf
sur le dieu qui t'espère
depuis tant et tant d'années
L'aigle des mers
ne peut être captif
de ton rêve
si tu ne l'écris
dans le livre
Ne reste en mémoire
que ce qui nie
la nuit
Maurice Bourg
00:25 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)