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22/01/2016

Un poème de Pierre Gabriel (1929-1994)

GABRIEL.jpg


                 Ce que le monde te raconte,
                 Préserve-le comme un secret
                 Scellé sous l'écorce et la chair.
                 Au fond de tes yeux veille encore
                 L'innocence du premier regard.
                 Chaque syllabe en toi fait don
                 De sa lumière au jour qui le suscite
                 Et, d'un souffle, renaît pour mourir
                 D'une autre vie, d'elle-même jaillie.
                 L'été, la nuit, tout t'habite à jamais,
                 La neige, le galet, l'oiseau perdu
                 Et cette flaque où le ciel nu respire.


                                         Pierre Gabriel

13:58 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

19/01/2016

Le poème du jour : Henry Rougier

ROUGIER BLOG.jpg

Boudeuse une statue
De clématite a soulevé le soir

Si lentement

Que l’on dirait d’un livre qui s’apaise
Et dont le souffle entre les mots n'arpente
Qu’un semblant d’éclair entrevu

Boudeuse une statue
De clématite arase la mémoire

          Mais lui dont j’entendais le front
          Feuilleter l’écho d’une vie
Dont je voyais les yeux cogner du poing
Lorsqu’une rose (entre deux hoquets de maïs)
Excédée d’être n’était plus
Que le leurre de sa merveille

Lui qui tremblait s’attisait dans le feu maussade
Pour étouffer le ricanement des verrous

Lui qui s’ouvrait d’un coup comme une porte
Avide                       O lui
Que malmenait l’aorte d’un ruisseau
Quand ses paumes en crue
Soulevaient un nid d’incendies

Lui que sa fuite avant l’aurore
Démantelait comme toujours
Devant un pont-levis                      jeté
                               Sur une odeur de femme

Lui qui de nouveau pleure et soulève le soir
Pour rien
                          Dans la statue boudeuse


                                   Henry Rougier

06:17 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

18/01/2016

Un poème de Yves Lemoine

LEMOINE.jpg             Il y a toujours un homme seul
          sur un chemin de terre - Il y a
          toujours en soi un visage, des yeux,
          un sourire que l'on ne rencontre pas.
          Il y a toujours en soi, il y a toujours
          un regard qui vous écoute - Et
          toujours un chemin où la lumière
          refuse le temps.

                      Chaque visage un chemin
                      la lumière est au bord       des lèvres
                      la nuit les touche

                               qui brûle en sommeil
                               une existence

                      aujourd'hui s'ouvre

                                     Yves Lemoine

Dernière publication : Parler nu a deux visages, éditions Fata Morgana, avec 5 photographies originales de l'auteur.

14:53 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)