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19/03/2017

Christian Floquet à Saint-Etienne !

La galerie Bernard Ceysson. 8 rue des Creuses, 42000 Saint-Étienne Tél : 04 77 33 28 93
expose, du 16 mars au 6 mai 2017,
le plasticien Christian Floquet

 

CHRISTIAN FLOQUET BLOG.jpg

15:03 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

18/03/2017

"A la belle étoile" de Joseph Delteil

Bonjour à tous, aujourd’hui focus sur les corrections d’épreuves d’un livre de Joseph Delteil : A la belle étoile, ouvrage paru chez Flammarion en 1944.
. Voici pour commencer un passage supprimé, il s’agit d’un texte sur les vendanges (les vignes furent l'une des passions de l'auteur), dans le récit du pèlerinage à Notre-Dame-de-Marceille :


« Septembre, c’est la saison des vendanges, et l’odeur des jeunes vins ensorcelle et diapre les rues. Tout le village n’est qu’un bizarre encombrement de charrettes rougies, de comportes à raisins, de tonneaux, de pressoirs. Dans l’entrebâillement d’une porte antique, on a la chance d’apercevoir quelque groupe d’enfants qui jambes nues jusqu’au cœur foulent les grappes à même la cuve à la lueur d’une lanterne. Un ha ! ha ! de travail juteux et emmiellé suinte au ras des caves. L’éclat de la fermentation fait les murs mêmes chaleureux. Des traînées de lies empuantissent les ruisseaux. Il n’est pas une maison, pas un pailler, si malencontreux soit-il, qui n’abrite ce soir la majesté d’une naissance de vin […]. »

                                                                           Joseph Delteil

* * *

. Autre passage de A la belle étoile : les corrections, indiquées en bleu, sont presque exclusivement de fond, et souvent d’importance. Par exemple :

« Les petits poissons raffolent du savon, ils venaient en bande y prendre leurs ébats. Et le sachant, les enfants du village leur tendaient des pièges sous les cailloux. C’étaient des chenapans à tignasse noire, qui barbotant à grands cris dans l’eau faisaient peur à dessein aux goujons. Ceux-ci, effrayés, se réfugiaient à tire-queue sous les pierres. C’est justement ce que voulaient les méchants garçons, qui armés d’un marteau frappaient alors à grands coups, sur la pierre protectrice. Et le pauvre fretin, cassé, s’en allaient au fil de l’eau, le ventre blanc en l’air, en proie aux gosses riants qui les cueillaient à la main, sans façon, le long du courant. »


La version corrigée se lit comme suit :


« Les petits poissons raffolent du savon, ils venaient en bande y prendre leurs ébats. Et le sachant, les enfants du village leur faisaient la chasse aux cailloux. C’étaient des chenapans à tignasse noire, qui barbotant à grands cris dans l’eau épouvantaient les goujons. Ceux-ci de se réfugier à tire-queue sous les pierres. C’est justement ce que veulent nos malins garçons, qui à coups de cailloux les y écrabouillent alors à plaisir. Et le pauvre fretin s’en va le ventre blanc au fil de l’eau, en proie aux gosses riants qui les y cueillent à la main. »

                                                                                                   Joseph Delteil

11:17 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

17/03/2017

Ma douce jouvence

MA DOUCE JOUVENCE.jpg

Ma douce jouvence, Daniel Martinez

 

        Où l'arabesque trouve
        sa loi de gravitation
Où la terre malaxée au feu
devenue Arbre-Femme-Oiseau-Totem
à elle-même se suffira
piquée des vents et vertes fougères
        Où là-bas bouche-nacelle
        nous sommes de l'après à l'avant
        la forme et le fond confondus
      dans l’œil du cerf
        mille abeilles réinventent la nue
La peau en ses intimes géographies
et le blason inversé
gravé sur le verre gréseux de la porte-fenêtre
        livre son mystère
        la perle sur le e de ton i
        Soleil à son tour

Daniel Martinez

10:22 Publié dans Arts, Journal | Lien permanent | Commentaires (0)