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29/09/2020

"Un peu de ciel ou de matin" d'Isabelle Lévesque, éd. Les Deux-Siciles, mai 2013, 16 €

Après acceptation du manuscrit, pour l'élaboration du livre à venir d'Isabelle Lévesque : Un peu de ciel ou de matin, contact est pris avec le plasticien et poète Jean-Gilles Badaire, dans un premier temps (lui-même qui a illustré le numéro 52/53 de Diérèse consacré à Thierry Metz). Un déplacement a été effectué auprès d'un éditeur de province, qui a réalisé un excellent travail, à l'ancienne, une équipe motivée, soucieuse de satisfaire le client.
J'étais sur place au moment du tirage, quelques planches ont été retirées, pour rester fidèle aux couleurs initiales. Imprimé en offset sur Olin Regular Cream 150 g., à 400 exemplaires (16 €).

L'auteure a depuis obtenu le Prix Ivan Goll 2018 pour Voltige ! (éd. L'herbe qui tremble).

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                 Depuis ce jour la nuit ploie nos rêves
                 le sursaut trouve sa flamme.
                 Point n'est matin, point n'est besoin
                 de l'ombre.
                 Elle a gagné


                 un autre territoire.


Isabelle Lévesque

28/09/2020

"Mille milliards de collages" de Bruno Sourdin, éditions Les Deux-Siciles, 13 collages couleur inédits de Claude Pélieu et Mary Beach, Paris, juin 2002.

L'un des fleurons de la collection Riviera (des éditions Les Deux-Siciles), tiré à 40 exemplaires, en juin 2002. Claude Pélieu devait nous quitter 6 mois après la parution de ce livre où Mary Beach et l'auteur de "Trains de nuit" se confient à Bruno Sourdin, dans une étonnante proximité. Sans masque et sans façon, ils lui font part de leur fureur de vivre et de créer.
Suit une lettre d'Alain Jouffroy, heureux de cette lecture, mais pas seulement : désireux d'en savoir un peu plus pour participer à la revue Diérèse. C'est à cette occasion qu'il m'apprend qu'il réalise lui aussi des collages, assemblages, "posages". Au passage, remarquons qu'il a fort bien compris le sens du titre donné en mars 1998 à la revue. DM

SOURDIN PELIEU  BLOG.jpg

۩

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Le 9 août 2002

Cher Daniel Martinez,

     Oui, merci pour ce deuxième ex. de votre beau livre sur les collages de Claude Pélieu et de Mary Beach, intéressant à voir autant qu'à lire, ce qui est rare.
     Je vous remercie de votre proposition de collaborer à Diérèse, beau titre ambigu (séparation-union simultanées). Mais j'aimerais en recevoir un exemplaire, pour voir de quelle manière je pourrais m'y insérer, pour y opérer ma propre "diérèse". Extrême éloignement et extrême proximité doivent en effet se conjuguer plus fortement que jamais.
     Merci à l'avance ! Et bien cordialement à vous,


Alain Jouffroy

     P.S. Je fais aussi des collages, mais également des assemblages, et ce que j'appelle des "posages", dont quelques-uns sont reproduits dans mon livre, assez récent : Ode à André Breton, publié aux éditions d'Aldébaran. Directeur Laurent Campagnolle, 8 rue Bernard Gaubert, 22700 Gaubert (tél : 02- 32 45 05 59). [Maison créée en 2001, actuellement sise à Bordeaux, ndlr]

27/09/2020

"Quand les mots ne sont que du sable", de Jacques Coly, novembre 2004, éditions Les Deux-Siciles, 10 €

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Le 21ème titre de la collection ; je me souviens avoir fait le déplacement chez un petit éditeur de province pour effectuer ce travail, éditeur qui, après m'avoir invité à visiter ses ateliers, s'est mis à me parler dans la foulée de la CFDT (!) comme s'il voulait me démontrer qu'il ne fallait pas franchir par le biais de mes publications la ligne rouge : pauvre homme, le titre de cet opus devait l'inquiéter un tantinet... En y mettant les formes, je lui ai fait comprendre que la Poésie n'avait rien à voir avec la panoplie des partenaires sociaux et qu'à mon sens elle ne représentait qu'elle-même, ce qui est déjà beaucoup. La discussion a tourné court, mais le travail a bien été effectué. Signalons que cet imprimeur a mis depuis la clé sous la porte, ce qui n'est pas pour me réjouir, soyez-en sûrs.
Plutôt, ma réflexion du jour, sans fioritures ni langue de bois, comme à l'accoutumée. Paul m'écrit, en faisant référence à l'un des poèmes de Pierre Dhainaut in Diérèse 79 : "il y a forcément plus que des mots / à travers un poème et plus que nous". C'est exactement ce que je pense, in petto. Celles et ceux qui croient que les mots de notre ordinaire non mercantile ne sont destinés qu'à communiquer se trompent lourdement. Les mots en qui nous sommes nous dépassent par le contenu qui est le leur et ne seront jamais tout à fait nôtres puisqu'ils vivent à leur manière, sans vouloir pour autant gagner nos faveurs. Le cogito de Descartes est ainsi mis à mal : nous ne pensons pas pour être, mais pour devenir ce que nous aurions pu être, entre le monde de la parole et celui de l'intérieur, irréfragable. Ita est. DM

La postface de Didier Sorbé, en quatrième de couverture :

Dans le silence, sur la peau transparente de l'air trois insectes (ou leurs larves), doués de parole monologuent. Et les voilà qui prennent la mesure du monde, tentent de sauver l'ancienne exultation solaire, la voix de l'idéal bientôt confrontée à la chair du masque : le dess(e)in jamais réalisé que la vie - la leur, comme la nôtre - soit image de l'intérieur : de la flamme, des attentes et aspirations que les vers ici et maintenant dévoilent, au rythme du poème. Quête de l'Harmonie (au sens où Signac l'entendait), une Harmonie acquise, rêvée et vivante à la fois, désirée autant qu'aimée, enrobant et dérobant tout dans le même mouvement, convulsivement. Étreindre sans éteindre. Toucher du regard le réel, une part d'éternité ? "Mais comment peindre des yeux au tigre qui s'élance magnifique et libre ?" se demande le porte-faix ; "Quand les mots ne sont que du sable...", note le ver luisant... Le "C'est Moi... sans être moi" de la chenille des bois jubile de cette bascule. Émerillonne la langue de Grande Vie. Tout l'art du poète et conteur Jacques Coly se loge et se love dans ce théâtre de la rotation des jours, sous les frémissements de la vie au-devant de déjà, lorsque "Les paupières s'éveillent au mystère des signes".  Didier Sorbé