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25/09/2020

"Carnet d'Orphée et autres poèmes", de Thierry Metz, éd. Les Deux-Siciles, octobre 2011

Pour vous donner un aperçu de mes publications, commençons par le fameux Carnet d'Orphée, préfacé par Isabelle Lévesque, écrit par Thierry Metz sur un agenda, en lien avec la mort de son fils Vincent, écrasé en 1988 par un chauffard alors qu'il traversait la nationale, à quelques pas du domicile familial. Sous les yeux du père qui se sent directement responsable, et ne cherchera dès lors qu'à précipiter sa propre fin. Il se suicidera en avril 1997, à l'âge de 41 ans.
"L'Orphée de tous ces instants, en recherche, en quête... qui n'a peut-être plus envie de se retourner. L'ayant devant lui, le visage qui s'efface." En complément au
Carnet d'Orphée proprement dit, livre posthume, on pourra lire des poèmes de Thierry Metz extraits des revues "Résurrection" et "Le Moule à gaufres".

Recueil important pour la compréhension de l’œuvre du poète Thierry Metz. En impression offset, l'exemplaire ordinaire est en vente à 12 €. Quelques exemplaires à grandes marges sur Arches, encore disponibles : à 60 €.

Un livre salué par la critique. Thierry Metz s'y livre tout entier, dans un chassé-croisé de souvenirs et de projections portant tantôt sur sa propre fin, tantôt sur le sens/non-sens de sa vie, avec en miroir l'image de celle qu'il continue d'aimer bien que séparé d'elle, sa femme Françoise.
Parque claire et Parque sombre se disputent, à lui le poète, ses jours derniers. C'est de ce combat-là, tout intérieur, qu'il s'agit, où resurgit Vincent que Thierry Metz veut rejoindre, à pas comptés, sous le feuillage des morts. Poursuite inlassable d'une résonance, d'une reconquête à l'envers du jardin terrestre, sur un fond de silence et de recueillement.

Carnet d'Orphée.png

"Traité des excitants modernes", Honoré de Balzac, éd. Arléa, 80 pages, mars 2003, 10 €

Du Café

Sur cette matière, Brillat-Savarin est loin d’être complet. Je puis ajouter quelque chose à ce qu’il dit sur le café, dont je fais usage de manière à pouvoir en observer les effets sur une grande échelle. Le café est un torréfiant intérieur. Beaucoup de gens accordent au café le pouvoir de donner de l’esprit ; mais tout le monde a pu vérifier que les ennuyeux ennuient bien davantage après en avoir pris. Enfin, quoique les épiciers soient ouverts à Paris jusqu’à minuit, certains auteurs n’en deviennent pas plus spirituels.

Comme l’a fort bien observé Brillat-Savarin, le café met en mouvement le sang, en fait jaillir les esprits moteurs ; excitation qui précipite la digestion, chasse le sommeil et permet d’entretenir pendant un peu plus longtemps l’exercice des facultés cérébrales.

Je me permets de modifier cet article de Brillat-Savarin par des expériences personnelles et les observations de quelques grands esprits.

Le café agit sur le diaphragme et les plexus de l’estomac, d’où il gagne le cerveau par des irradiations inappréciables et qui échappent à toute analyse ; néanmoins, on peut présumer que le fluide nerveux est le conducteur de l’électricité que dégage cette substance, qu’elle trouve ou met en action chez nous. Son pouvoir n’est ni constant ni absolu. Rossini a éprouvé sur lui-même les effets que j’avais déjà observés sur moi.

« Le café, m’a-t-il dit, est une affaire de quinze ou vingt jours ; le temps, fort heureusement, de faire un opéra. »

Le fait est vrai. Mais le temps pendant lequel on jouit des bienfaits du café peut s’étendre. Cette science est trop nécessaire à beaucoup de personnes pour que nous ne décrivions pas la manière d’en obtenir les fruits précieux.

Vous tous, illustres chandelles humaines, qui vous consumez par la tête, approchez et écoutez l’Évangile de la veille et du travail intellectuel.

 

Honoré de Balzac

02:18 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

24/09/2020

Mon second chantier estival : Diérèse 79, 320 pages, 15 €

Bonjour à toutes et à tous,

Comme vous l'avez compris, je n'ai pas chômé cet été. Cette saison est pour moi d'ailleurs l'occasion de retrouver mes marques, n'appréciant guère les mouvements de foule ordonnés vers la grande bleue, en particulier (et pour solde de tout compte). Chacun l'entend librement à sa manière bien sûr ; mais disons que dans le domaine, j'ai déjà donné...

Revenons à la revue, à Diérèse précisément : ce numéro 79 est essentiellement consacré à la poésie, comme vous pourrez en juger à sa sortie. Pour vous en avoir déjà touché un mot, je ne reviendrai pas sur la poésie internationale, partagée entre la langue américaine, chinoise, allemande, avec comme traducteurs, respectivement Jean-François Sené, Guomei Chen et Joël Vincent, ce pour les 50 premières pages.

Viennent ensuite les poètes "de chez nous", avec 3 Cahiers : en bref, et sans vouloir prétendre à la moindre exhaustivité, Lionel-Edouard Martin rend hommage à son père, décédé l'an passé, Alain Duault dérive sur la rivière des neuf dragons, Paul Cabanel contemple un "Bouquet de presqu'îles / Coiffé de vents et de légendes", Pierre Dhainaut souligne à juste raison qu'"Il y a forcément plus que des mots / à travers un poème et plus que nous", Emmanuel Merle voit dans "La promesse et le nostalgie / les deux faces d'une même pièce". Poème, quand tu nous tiens...

Suivent deux récits, l'un de Bernard Pignero, l'autre de Daniel Abel. Puis les "pleins feux" sur trois auteurs : Jean-Paul Bota, Béatrice Marchal et Armand Robin.
Dans le quatorzième "Tombeau des poètes", Étienne Ruhaud s'attache à décrire ce que fut la vie de Jean Gaudry (1933-1991).

Les "Bonnes feuilles" comptent 49 pages de critiques, sur lesquelles je reviendrai un autre jour.

Pour l'heure, voici la première (Pacôme Yerma) et la quatrième de couverture (Corina Sbaffo).
Merci à vous tous, qui permettez à ce numéro 79 d'être ce qu'il est, en ses plus beaux atours !

Belle journée et à bientôt. Amitiés partagées, Daniel Martinez

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