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28/11/2014

August Macke (1887-1914)

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A vous signaler, toutes affaires cessantes, une exposition que l'Unesco à l'heureuse idée d'organiser, en hommage au peintre expressionniste allemand August Macke, et à l'occasion du 100e anniversaire de sa mort, autour de reproductions d’œuvres et de textes biographiques.


Monsieur couleur, tel que le surnommait semble-t-il son ami l’artiste Franz Marc, laisse à 27 ans une peinture encore en devenir mais déjà marquée d’une grande profondeur.
Après des études à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf en complément de cours du soir à l’École des arts décoratifs, August Macke se rend pour la première fois à Paris en 1907 et découvre l’impressionnisme français. Cette rencontre sera déterminante. S’ensuivront d’autres voyages et rencontres et une évolution constante de son œuvre picturale.


En six ans il aura assimilé les acquis du cubisme, du futurisme et des tendances artistiques les plus avancées. August Macke participe activement à la création du mouvement Der blaue Reiter (le Cavalier bleu), introduit par Franz Marc, et à la publication en 1912 de l'Almanach du Blaue Reiter qui fixera le cadre de l’expressionnisme allemand. Puis il rompt avec le mouvement qu’il pense trop influencé par Kandinsky.


Quelques mois avant sa mort brutale sur le front, August Macke part en Tunisie avec Paul Klee et Louis Moilliet en avril 1914. Il rapporte de ce voyage marquant près de 30 aquarelles dont certaines comptent parmi ses plus belles œuvres. Le peintre tend à la fin de sa courte vie vers une évolution abstraite, des formes simplifiées et des couleurs pures.

August Macke : Une vie, une œuvre, 125 avenue de Suffren, Paris 7e
Salle des pas perdus, visite libre de 10 à 17 heures, jours ouvrables
Contact : dl.germany@unesco-delegations.org, 01 53 83 46 45

20:13 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

28/10/2014

Thérèse Jeanneau

       Une luxuriante végétation envahit les lieux, la montée des eaux de la lagune inonde Venise, un corps captif cherche l'issue... Chaque fois, les thèmes qui s'imposent à Thérèse Jeanneau racontent une nature excessive et débordante, presque exténuée ; car si elle peint avec vigueur la vitalité des éléments, l'idée (ou la lumière) d'un univers rongé par la force même de cette nature s'insinue dans ses oeuvres, en réduit le tumulte et tempère le climat claustrophobe. Sous couvert d'images repérables, on trouve l'éternel combat de l'ombre et de la lumière, du clos et de la trouée, du plein et du vide ; bref, de la lutte entre les forces de vie et leur précarité dont l'évocation porte le beau nom de mélancolie. (voir note du 20/4 :"Melancholia")

Herbes folles rongeant les façades des Palazzi, portails ouverts sur une forêt de ronces, cimetières désertés aux pierres ensevelies sous des monceaux de verdure, les Jardins de Jeanneau sont la transcription de visions entr'aperçues lors de ses fréquents séjours en Italie du Nord. Cadré par de sombres marges, le Jardin est volontairement mis à distance, rendu mystérieux et impénétrable. A la saturation de l'espace par la couleur, correspond le choix de travailler la gouache sur un papier fortement détrempé, comme si le monde végétal plongeait ses racines dans l'humidité féconde de la matière picturale.

 

JEANNEAU BLOG.jpg

Sans titre, 1985, gouache sur papier (91 x 65 cm)

 

10:46 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

15/09/2014

Consuelo Suncin Sandoval (1901-1979) et Saint-Exupéry

           En ce lundi soleilleux, pourquoi ne pas vous donner à lire un extrait de la lettre que Consuelo Suncin Sandoval a écrit peu avant la guerre à Saint-Exupéry, qui connaissait alors des jours difficiles avec le dépôt de bilan de l'Aéropostale ?
Qui fut la rose du "Petit Prince" ? : Consuelo Suncin Sandoval, originaire du Salvador, arrivée à Paris au début des années 20, où elle épousa le consul d'Argentine [présenté dans le "Dictionnaire des auteurs", éd. Laffont (1980) par Roland Purnal, comme journaliste...], Enrique Gomez Carillo (1924). A la mort de celui-ci (1927), elle vint en Argentine où elle fut présentée à Antoine de Saint-Exupéry, alors au service de l'Aéropostale (1930).
Elle l'épousa l'année suivante et resta dès lors essentiellement en France. Elle laissa une oeuvre importante de scuplteur et de peintre, ainsi que des mémoires, d'un intéret certain.


Extraites d'une lettre intime de  Consuelo Suncin Sandoval à l'auteur de "Vol de nuit", ces quelques lignes :

"Plein travail, joie dans le travail, espoir. Mes amis de Marseille m'ont offert aide pour trois expositions. Le Ciel me protège. - Je n'oublierai point aussi votre si tendre et amicale aide. J'ai honte de ne pas porter moi-même les choses. Bonne Gabriel a pris dans le tiroir l'argenterie...
Je souffre encore de son absence - trop... Quand vous vois-je pour parler de Lui !!

                                                                              votre Consuelo"

On remarquera le voussoiement, autant que cette perceptible distance entre le monde des sentiments et les choses de l'esprit.
Autres temps... DM

10:48 Publié dans Arts, Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)