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22/03/2015

"Le Dragon du bon vouloir", de Guy Girard, sur des dessins de Nicolas Guérin, février 2015

A présent, cet étonnant recueil d'esprit surréaliste, né au regard de dessins de Nicolas Guérin, un adolescent tourmenté, qui les coucha sur des cahiers d'écolier, au crayon mine, crayons de couleur ou feutres, au fil des années 2000 - sans aucun souci esthétique particulier. Guy Girard, poète qui sera présent in Diérèse opus 65, lui a prêté voix. Voici le premier des huit poèmes en prose qui composent ce livret, suivi de son image écrite :

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Dents, cornes et carapace d’aspirateur à méninges, voici notre voisin  Monsieur Dragon qui vient relever son courrier. Il se tord et se dandine comme devant l’éternité, sur les escarbilles veloutées du cauchemar. Le temps a goût de miel salé. Dénoué par des fouets en feu, l’air commence à fondre et sous les mimosas, la mort va bouillir dans sa vieille lessiveuse. Mais que font les photographes, qui trébuchent sur les racines de cette très éclectique genèse ? L’arbuste de la connaissance (ne serait-ce pas un cactus ?) n’est qu’un tronc noirci, une fourchette édentée, un lampadaire sur une plage déserte, un feu rouge qui ne passe jamais au vert. Il s’agit bien d’attendre, pourtant ! C’est-à-dire de déchiffrer encore et toujours les lettres du mot "dragon" sur les corps nus des fantômes aimés. Résonnent les cymbales d’un parfum insulaire, qui m’avertissent que cette femme attendue à minuit est la reine de la ruche.

                                                              Guy Girard

18:38 Publié dans Arts, Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

12/03/2015

Charles de la Fosse (1636-1716) exposé au château de Versailles

Charles de la Fosse était un peintre royal, injustement oublié, disciple de Charles Le Brun et ami d'Antoine Watteau. Maestro du pinceau sous le règne de Louis XIV, Charles de la Fosse est à l'honneur d'une exposition dans l'appartement de Madame de Maintenon, au château de Versailles. Le choix de ce site est une évidence.

Grande figure du colorisme et de l'Académie des arts, La Fosse sublima l'époque du Roi-Soleil par ses embellissements de palais et d'hôtels particuliers des membres prestigieux de la cour royale, qui voyaient en lui "le meilleur décorateur de son temps". Les visiteurs admireront à cette occasion le superbe plafond d'Apollon, situé dans le château, en plus des quatre-vingt dessins et peintures qui laissent transparaître le goût de La Fosse pour le style vénitien.

Charles de la Fosse, le triomphe de la couleur, jusqu'au 24 mai, château de Versailles (Yvelines).

14:50 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

La coupe en or de Pascal Ulrich (chant deuxième)

Cette oeuvre de Pascal, datée précisément du 8 avril 1997 ( 24 x 17 cm) laisse librement paraître ce que les chemins du hasard ouvrent comme perspectives dans la sphère mentale, mise à nu. De simples guillemets délimitent les yeux comme le regard emprunte à l'encre de la seiche le vieux remède d'Hippocrate contre les passions hystériques ; orange, la cavité de la bouche annonce le fruit du même nom, désiré.
Le peintre tranche : c'est Printemps qui toque au carreau, le vert omnirégnant, la chevelure coraline perd un peu de son éclat sous les premiers cheveux blancs qui mangent la matière grise, mais rien du rêve qui affleure :
Cola Pesce, le célèbre plongeur sicilien, s'enfonce sous le regard de l'artiste, dans les tourbillons et les rochers acérés qui entourent Charybde afin de repêcher la coupe en or que Frédéric, roi de Sicile, avait volontairement jetée dans cette mer. Au retour à la surface, il y a ce subit envahissement de la lumière. Là, dans le temps disparu, deux mains écumeuses lissent l'espace abstrait. DM

 

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