241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/06/2015

Shirley Carcassonne

S.jpg

Shirley Carcassonne, dessin à la plume

 

Du chemin des nuages au chemin des anges, il n'est qu'un pas, sachant que la lumière peut être le support de l'action, ici un homme et une femme se rencontrent, se parlent, essaient de se comprendre. Précisons pour lever toute ambiguïté que ce que vise la main de l'artiste est la représentation de lumière. A l'instar du violoniste faisant vibrer les cordes de son instrument pour en tirer des sons, il naît, ce brouillard de lumière et de mots, de l'entrelacs des lignes pour dessiner le linéament que nous cherchons à analyser.
Le regard que nous portons sur lui - en une série de mouvements qu'il accélère ou ralentit - recompose le dessin. Jusqu'à ce que le flux s'annule et s'immobilise dans une structure statique. Alors, sous l'enveloppe protectrice de ces deux personnages sans tête, sans défense, statufiés, il se lirait plutôt comme un appel à l'aide.
A chacun de voir - et de choisir... DM

14:29 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2015

Georges Meurant

La galerie Didier Devillez, 53 rue Emmanuel Van Driessche à Bruxelles (Ixelles, mais c'est tout comme) a le plaisir de vous inviter à venir voir de plus près les huiles sur bois de Georges Meurant, peintes entre 2013 et 2015. L'expo a lieu du 5 au 27 juin, les jeudi, vendredi et samedi de 14h00 à 18h30 et sur RV.

DEVILLEZ BLOG.jpg

11:53 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

30/05/2015

Notes et contre-notes, à Martin Melkonian

PERRET BLOG.jpg

Figure – Une figure au miroir entre celle de l’enfant infini et celle de son père plus achevée toujours.

 

Une chance – Le poème est un objet trouvé “perdu artificiellement sur ton chemin.” Il n’est jamais ta commande (n’est pas adressé).

 

Soigne l’uniforme – Cette lumière que tu forges à être et qui les éclaire sur toi-même est aussi ton bouclier. Plus uniforme est-elle, plus invincible il sera : tout dire castre la fable. Mais laisse leur une seule ombre, ils en feront une brèche, ou la ténèbre d’une épée tombante.

 

L’appui – Reviens sur tes pas et tends le pied à l’écueil que ton instinct éluda. Au lieu du problème il est une solution, le degré nécessaire au passage du suivant, plus haut qu’invisible, mais au-delà des yeux.

 

Résignation – Du moment qu’une chose m’apparaît irréalisable, son projet s’annule dans cette même seconde où son désir se serait assouvi. Le vide est de lui-même une matière pleine.

 

Dans l’étui – Ces choses du monde qui me font une figure de leurs ombres ne sont pourtant pas vues : mes yeux sont rentrés, rangés ; occupent, stupéfiés, l’étui kaléidoscopique du moi.

 

Luminaires – Cette lumière, lieu des yeux qui lisent, affaiblit ou renforce l’imprégnation aux lectures. Les caractères s’y détachent peu ou prou selon l’éclairage où elle nous tient. Une lampe, une météo, du feu d’un esprit règle la nuance.

 

L’éternel dupe – Que cette chose qui n’avait jamais été soit, convainque d’imaginer d’elle qu’elle a toujours été.

 

Les sans-purges – Les gens qui ne font pas de cauchemars m’effraient : ils vivent sans purges.

 

Qu’un temps – Passé ne sera toujours qu’état dégradé du présent gravé.

 

Capiteuses – Ces pensées trop fortes, gestes de l’esprit qu’une sommation de l’ivresse désarme et exile au soir, volontairement, se reforment et m’assiègent et piquent les bords de la chair, fébrile au matin. Dans cet état, plus sensible parce qu’exacerbé, enfin je les tolère et peux dire : l’alcool se retirant des liqueurs les assèche, à la langue leurs saveurs se fixent.

 

                                                           Stéphane Bernard

18:55 Publié dans Arts, Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)