25/05/2016
Diérèse 68 - en préparation : Maud Thiria
Maud Thiria est née à Paris en 1973. Lectrice aux éditions du Mercure de France, elle participe depuis une quinzaine d'années à des livres d'artistes, autour de la peinture de Christian Gardair.
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CE QUE LA PEAU LAISSE
1.
Tu gardes
au bord de toi
sur cette peau qui marque
que rien n'enlève
les souvenirs
en jaune
du crépi de la maison
aux tournesols immenses
les déchirures aux coudes
aux genoux
de s'y frotter
les morsures
les piqûres
d'insectes
de ronces et d’orties
les coups les caresses de
la pluie battante
sur ta peau
que rien n'enlève
cette peau qui marque
au bord de toi.
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Maud Thiria
15:46 Publié dans Diérèse 68 | Lien permanent | Commentaires (0)
Diérèse 68 - en préparation : Pascale Flavigny
Pascale Flavigny vit à Paris ainsi qu'à Orléans. Elle a publié un recueil au Soufflet Vert, "Silo Silence", ainsi que des poèmes dans les revues Ellébore, Distorsions, Landes, Le Capital des Mots, Paysages écrits, Verso.
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Août
La rectitude appelle une ombre d'érable à quatre-vingt dix degrés
Ou les pieds bien à plat sur le plancher lisse
Des étourneaux traversent l'équilibre
Le monde s'élargit comme un oiseau déploie ses ailes
Une langue gonfle dans la bouche
Comme un avion l'amour passe
Cependant le monde s'élargit
Seule, debout, droite, immobile
pour partir sur les ailes fauves du grand oiseau (un aigle immense
ou un grand gypaète)
ou les pieds bien à plat sur la profonde peau d'un jeune renne brun
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pascale Flavigny
11:13 Publié dans Diérèse 68 | Lien permanent | Commentaires (0)
Diérèse 68 - en préparation : Pierre Dhainaut
POUR CE MATIN CE SERA TOUT
Que dire et comment dire ? N’aie un but, n’élabore un plan, si tu ne peux t’en priver, que pour te rendre compte que deux phrases ou deux vers suffisent à les ruiner. Avance en te confiant à ce qu’ils suggèrent. En auras-tu la sagesse, la hardiesse ? C’est toute la question, les autres questions sont inutiles.
Que s’accomplisse l’œuvre en cours selon le rythme qui est le sien, qui n’est ni lent ni rapide, qui est patient, tu hériteras de ses largesses.
Aux mots du poème n’ajoute pas les tiens : abréger, si tu le peux, tu allongeras le chemin.
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Pierre Dhainaut
00:43 Publié dans Diérèse 68 | Lien permanent | Commentaires (0)