241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/11/2017

Dans la rubrique "Récits", in Diérèse 72

Quatrième intervenant dans ladite rubrique, Jean Bensimon, qui signe cet étonnant récit, dont voici le premier paragraphe :

 

CHIENS

 

Dès la première année de ma retraite ─ que j’avais retardée le plus possible ─ je dus affronter un problème dont une grande part de la responsabilité me revient. Malgré les conseils d’un proche, j’avais placé mon maigre patrimoine dans une banque qui fit soudain faillite et je perdis presque tout. En outre, un héritage familial sur lequel je comptais non seulement ne m’apporta rien mais des circonstances compliquées m’obligèrent à une dépense supplémentaire, ce qui acheva de me ruiner et m’amena même contracter des dettes. Ma pension d’employé de banque ne suffisant plus, je devais donc, à 65 ans, me remettre à travailler. Mais par ces temps de chômage, compte tenu aussi de mon âge et de mes qualifications réduites, trouver un emploi s’avérait pour le moins difficile. Sans que les rebuffades me découragent, je cherchais jour après jour...


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Jean Bensimon

Dans la rubrique "Récits", in Diérèse 72

A été retenu également pour figurer dans ce numéro anniversaire Jacques Lucchesi (qui a publié aux Deux-Siciles L'Esthétique de Roger Caillois), dans un dialogue qui décoiffe !, un peu de patience pour la suite... dans les colonnes du futur Diérèse.

Dialogue limbique

 

(Didascalie : pas de lieu, pas de nom, pas de son, pas de corps, pas de décor)

 

A : -Tourner, tourner toujours dans cette espèce de cocon…

B : - Il y a des jours où l’on se sent léger, léger…

A : - Parce qu’il y a encore des jours pour toi ?

B : - C’est une façon de parler.

A : - Si on m’avait dit que je me retrouverai enfermé dans cette bulle…

B : Elle a quand même les dimensions de la Terre.

A : - Et même plus. Mais c’est quand même une prison.

B : - Moi non plus, je n’y croyais pas du temps où je vivais en bas.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Jacques Lucchesi

 

A bientôt, amitiés partagées.

16/11/2017

Dans la rubrique "Récits", in Diérèse 72

Deuxième nom (qui ne vous est pas inconnu puisque Annie Mantel a déjà participé au numéro 70 de Diérèse), une suite à "Métro" donc... en touches délicates, sensitives, dont l'auteure a le secret, cet extrait choisi pour vous :

Métro
opus 2

J’ai le nez dans son pull dont les mailles me chatouillent les narines.
Mes bras entourent sa taille et mes mains se rejoignent dans son dos. Elles se reconnaissent, et rassurées se laissent déployer sur le dos de l’homme.
Il prend simplement ma tête dans ses mains.

Je ferme les yeux pour ne pas me plonger aussitôt dans l’abîme de son regard. Je reste à l’extérieur et ce sont mes mains qui voient. Je caresse sa joue, en descendant mes mains rencontrent la douceur, en remontant elle relèvent les poils naissants de sa barbe. Ça me pique très doucement et c’est bon.
Son cou est chaud, et juste au milieu de la clavicule, un petit creux m’invite à y déposer mon menton.
Je reste là sans bouger. Il caresse mes cheveux.
Ses  bras descendent le long de mon dos et m’emprisonnent.
Nous avons trouvé les parties de notre corps qui brûlent de rencontrer l’autre pour entendre battre notre cœur en réponse l’un à l’autre.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Annie Mantel