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13/02/2017

Maurice Couquiaud sera présent in Diérèse 70

Migration

 

Il faudrait baguer le cœur de tout poète

à chacun de ses départs dans l’indicible.

Attention ! Ne pas serrer trop fort le lien !

Il pourrait étouffer ce qui le guide.

 

Comme il est doux d’attendre son retour

portant les mots d’un ailleurs ensoleillé,

la pureté d’une aurore au goût de volupté.

 

Le poète peut se refaire un nid dans ce qu’il aime,

revenir pour couver des absences et des blessures

dont les mots pourront éclore sans briser une coquille,

s’épanouir satisfaits sur des instants futurs

chanter, pleurer, sourire sur des béquilles.

 


  Maurice Couquiaud

Véronique Joyaux sera présente in Diérèse 70

(D’après une photo de moi à 4 ans)


Mes années cinquante


1954-Un hiver glacial. L’Abbé Pierre fait un appel à la solidarité nationale. On tricote chaussettes, pulls et couvertures. Staline meurt. Je nais le 30 août. 1kg 200. Après deux mois de couveuse, on me place chez des parents nourriciers dans un petit village proche de Saumur, Chênehutte-les-Tuffaults.
Huit ans après la guerre, pour pallier les carences, on nous fait boire à l’école du lait et une cuillerée à café d’huile de foie de morue au goût épouvantable.
Les grands chantent Tino Rossi, Luis Mariano, Maurice Chevalier, Charles Trenet, Le petit vin blanc, Les roses blanches (qui mettent la larme à l’œil), nous, les enfants, Gentil coquelicot, A la claire fontaine, Malborough s’en va-t-en guerre, Pirouette-Cacahuète...
On joue à la marelle, aux gendarmes et aux voleurs, à la corde à sauter, à colin-maillard, au cerceau, à l’épervier. A la maison, au jeu de l’oie, aux dames, au nain jaune ou à la bataille payante.

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                                                                    Véronique Joyaux