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16/08/2017

La vie d'artiste : les ventes Kahnweiler

Les ventes Kahnweiler se succédaient pour épuiser le stock énorme de peintures de Picasso, Braque, Léger, Derain, Vlaminck, etc.
Jamais les spéculateurs n'eurent si belle occasion de s'enrichir. En effet et bien que les prix, au fur et à mesure des ventes, se soient progressivement élevés ils étaient encore bien inférieurs à la valeur réelle et il n'était pas rare de voir un tableau vendu à la Salle des Ventes quadrupler de prix dans la semaine après être passé par deux ou trois intermédiaires.

J'ai vu vendre pour 1 000 frs des liasses de dessins et collages de Picasso que j'ai vu peu de mois après revendre plusieurs milliers de francs pièce !
Cependant de louches combinaisons se préparaient. Les marchands qui avaient pris tel ou tel peintre pendant l'absence de Kahnweiler défendaient les prix de leurs toiles ou les faisaient monter ou les faisait baisser au contraire dans des buts louches : amener tel ou tel peintre à se soumettre à leurs exigences, préparer un véritable coup de Bourse sur un autre. C'est ainsi que le bruit courut que Léonce Rosenberg faisait baisser le prix des tableaux de Braque. Celui-ci entra dans une violente colère, se rendit à la Salle des Ventes et là, d'un formidable coup de poing (Braque est taillé en Hercule), l'assomma littéralement.
Ainsi le mouvement mercantile prenait chaque jour plus d'importance. La peinture n'était plus qu'un objet d'échange et de spéculation. La plupart des peintres, Picasso et Picabia exceptés, n'allaient pas tarder à tomber dans "les affaires".

 

Robert Desnos

extrait de Nouvelles Hébrides (1922-1930), éditions Gallimard, 1978.

22:01 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

"Sous les paupières de Mou K'i (ou T'si)" XIIIe siècle, dynastie Song, moine et peintre chinois.

Ses yeux ramassent l'or des équinoxes.
En une étreinte le vent chasse l'hiver
et se faufile entre les clairs de lune.
Ce pêcheur jette son filet ; lamentation de l'onde.


Une empreinte ; vol de l'hirondelle.
Les brumes découpent ces monts imaginés.
Couleurs du Tch'an,
l'encre comme miroir des âmes.


Paul Lemuel Cabanel
in De la nue, apparus
chez l'auteur, 2017

10:23 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

15/08/2017

Une oeuvre sortie de la réserve de la galerie Didier Devillez

Paul Schrobiltgen (1923-1980)

GALERIE BLOG.jpg

opus 251, technique mixte sur papier
65 x 48 cm, 1978

 

GALERIE DIDIER DEVILLEZ
53 rue Emmanuel Van Driessche
1050 Bruxelles (Belgique)
Tél./Fax +32 (0)475 931 935