23/09/2015
Enluminures VII
Le cercle n’est pas une figure
le regard ne le saisit jamais
qui ne fait que le traverser
Le monde n’y est que passager reflet, au fil lent des gestes à reconduire. Le réel s’accomplit, n’ayant pas de mémoire, mais la forme nue d’un corps qui n’a d’autre nom que celui de la pêche juteuse cueillie chaude au soleil.
Le pain blanc dans l’ombre, la colline charnue, des géographies de trembles et les hachures plus basses des peupliers.
Errant, et cette ombre qui m’accompagne sous l’horizon tout en rondeurs est ma langue maternelle. Encore : le reflet de la bougie invisible dans la profondeur cirée de la table.
Daniel Martinez
17:27 Publié dans Enluminures | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2015
Enluminures VI
Ces filets de lumières
qui filtrent à travers les volets
exsudent de tous les pores
S’épanche l’époque avec ses formules
recouvrant de son eau les gestes
les mots roulent scintillent s’éteignent
élargissent le champ optique
la fontaine marmonne où boire
l’espace inversé ses grottes marines
un velours vert colore tes mains
et fluidifie la carte du monde sensible
Daniel Martinez
16:03 Publié dans Enluminures | Lien permanent | Commentaires (0)
19/09/2015
Enluminures V
Pensées flottantes advenues
flammées de silence
sous l’icône sans lèvres
C’est un essaim d’astres soudain
une chaleur animale sur le pas de la porte
l’ongle au fil des rainures du bois
et la brique réunifiée
dans l’angle du mur que percent
les yeux mi-clos du chat noir assoupi
Daniel Martinez
12:19 Publié dans Enluminures | Lien permanent | Commentaires (0)