19/06/2015
Une étoffe millénaire de l'Egypte antique : "Ta-nedjem", le 18 juin 2015
Une peinture sur un carré de lin vieux de l'Egypte antique, datant de 1400 avant notre ère, a été adjugée à 374 000 € hier chez Piasa, dans le huitième parisien.
Nommée "Ta-nedjem", ce tissu funéraire de 29 centimètres sur 21 représente le défunt assis à une table, avec un texte. Seuls une vingtaine d'exemplaires similaires sont recensés dans le monde et sont presque tous entreposés dans de grands musées.
Aucun d'entre eux n'avait jamais été vendu, ce qui a compliqué son estimation.
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18/06/2015
Le poème du jour : Marc Baumann
Itinérances
L'humus inaccessible, et les semences léguées à des fleuves archaïques, à des fleuves en allés par des voies qu'ils se donnent
vers ce qu'une hirondelle, ô africaine, appelle le destin,
le coeur irrécusé,
l'hoplite des remords,
le corps de nos chagrins,
des adolescents
dépecés au sortir de leur plus pure nuit,
des enfants tyrannisés par ce que dit la colombe,
et qui rêvent de couteaux,
le réveil des barbaries
en des soubresauts plus que confiants,
la férule
dérisoire au lieu même où s'émancipent des énergies crépusculaires,
l'abdication du désir devant le plus grand nombre,
la saxifrage subreptice,
les grandes migrations
de nos espoirs vers ces matins où l'imaginaire et le possible, plutôt que de s'exclure, s'exaltent en des cités itinérantes,
l'apitoiement de la cognée,
les insoumissions de la terre,
le flamboiement
tardif de nos idées de mort,
le narcotique du hasard, et les fulgurances de l'aléatoire,
l'indifférence des abeilles pour la beauté qui nous tourmente...
Marc Baumann
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17/06/2015
Poème du jour : "La distance effacée"
La distance effacée
à Pascal Carpentier
Vieux verrous couverts d'ombre
vieilles lunes porteuses
ô le vent
levé à l'improviste
et les dieux claudiquant
qu'englobe leur ombre
dans l'extrême simplicité
des commencements
toutes ces ramifications
creusées en écriture
de la dure-mère à la pie-mère
mal arrachées au sommeil
à la coupe du Léthé
Oui ils chantent aujourd'hui ces vers
quand assis sur l'appui de la fenêtre
je guette encore l'ombre blanche
de grands arbres
brillant en silence
les immobiles jubilations du seringa
qui chaque printemps envahit
l'espace alentour
tant usé des yeux
qu'il retombe en pluie
éclaboussant tes épaules
et le chemin long
menant à la demeure
La Varenne, le 05/5/01
Daniel Martinez
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