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12/08/2016

Claude Tarnaud écrit à François di Dio

Une lettre inédite du poète Claude Tarnaud à l'éditeur François di Dio :

 

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10/08/2016

A voir cet été : le deuxième salon d'Art brut à Meysse

Près de Montélimar, vous pourrez découvrir 60 artistes d'Art brut, dont Françoise Cuxac ; voici l'une de ses oeuvres :

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23:46 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

Un extrait de "Ténèbres sur les planètes", de F.J. Ossang

L'expression « Ossang » provient de la Bible : « Je solidifierai mon sang, j'en ferai de l'os. » Et si derrière le pseudonyme F.J. Ossang, se cachait Pascal Macchi ? [Bien sûr, lectrices et lecteurs de ce blog, gardez secrète cette information (car elle pourrait ne pas être exacte)].
Dernier livre en date de l'écrivain-cinéaste : Venezia Central, paru au Castor Astral en 2015.

Aujourd'hui, un extrait de Ténèbres sur les planètes, (non subventionné par le CNL) édité par Mona Lisait, Books Factory Collection, le 23 janvier 2012 :

C’était à Toulouse, en soixante-seize ou dix-sept, et j’espérais rencontrer Rodanski à Lyon, dans une des imprévisibles chambres de l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Je comptais pousser ensuite jusqu’à l’eau verte de Genève. (Les Sex Pistols commençaient à être célèbres). Masqué sous un pseudonyme digne du Caput Mortuum, John Lydon proclamait : No Future for you ! Nous sommes le poison dans la machine. Les fleurs dans la poubelle. L’aventure derrière l’écran.
Arthur Cravan n’était pas si loin, mais le 101’s club n’est pas devenu le Cabaret Voltaire.1916-1976, Zurich-Londres aller-retour, Nostalgie, Nostalgie, tu es l’autre nom de la mort.
La veille, c’était un beau soir d’hiver, et j’avais marché dans le crépuscule des carmins bords de Garonne, avant d’enfiler les petites ruelles du vieux centre, et de découvrir « Le Retour des Dieux » de Fernando Pessoa (Manifeste du Modernisme Portugais) à l’étal d’un libraire affectant les ouvrages de critique sociale.
Je voulais le monde, bien que l’œil froid du Soleil d’hiver déverse en moi la pesanteur d’une inquiétude saturnienne.
Dire que je m’attendais à lire l’Annonciation Faite à Don Sebatiao serait faux, puisque j’ignorais encore tout des prophéties du Cinquième Empire. J’avais juste besoin de défier les grands espaces congélatoires où se divulguent les oracles. Brandir l’arme du Vide contre la nuit descendante.

« On a allumé les lumières, la nuit tombe, la vie se métamorphose. N’importe comment, il faut continuer à vivre.
Mon âme brûle comme si c’était une main, physiquement. »

Quand le petit matin vint enfin, et qu’éperdu dans le froid spécial des matins de voyage, je roulais vers Shangri-La. Je dévissais vers les horizons perdus de Capra-Rodanski. Seul avec Pessoa dans un compartiment d’aurore.

« Notre époque est celle où tous les pays, plus matériellement que jamais, et pour la première fois intellectuellement, existent tous au-dedans de chacun, où l’Asie, l’Amérique, l’Afrique ou l’Océanie sont l’Europe, et existent tous dans l’Europe. Il suffit d’un quai européen quelconque – même ce quai d’Alcântara – pour avoir là toute la terre en condensé… »

                                                                              F.J. Ossang

16:32 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)