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06/01/2017

Diérèse et les Deux-Siciles

dierese62.jpgLa revue de Poésie et Littérature Diérèse, fondée par Daniel Martinez qui la dirige, paraît depuis le 21 mars 1998 ; elle a d’abord été trimestrielle, depuis 2015 elle est quadrimestrielle. Près de 70 numéros ont paru à ce jour dont quatre (52/53, 56, 57, 59/60) ont été codirigés avec Isabelle Lévesque. Cette dernière a en outre fait partie du comité de rédaction du numéro 52/53 au numéro 65. Aujourd'hui, Daniel Martinez assure seul la direction et la rédaction de la revue. Les premières de couverture sont peintes ou dessinées (sauf exception) par Pacôme Yerma.

Diérèse est une publication auto-diffusée et auto-distribuée.       

On y trouve réunis des auteurs connus (Michel Butor, Hélène Mohone, Jean Rousselot, Henri Meschonnic, Bernard Noël, Pierre Dhainaut, Jean-Claude Pirotte, Pier Paolo Pasolini, Antoine Emaz, Ariane Dreyfus, André Velter, Richard Rognet, Lionel Ray, Pierre Bergounioux, Ana Luísa Amaral...) et des auteurs moins connus, mais qui gagnent à l'être.

 

Les éditions Les Deux-Siciles ont été créées en septembre 1998 par Daniel Martinez, dans le prolongement de la revue Diérèse dont il est aussi le fondateur. Le catalogue des éditions comprend à ce jour une quarantaine de titres qui sont l’aboutissement même de la revue dans sa ligne éditoriale, des coups de cœur mais pas seulement ; avec notamment au catalogue le dernier livre publié de son vivant de Jean Rousselot : Minimes (mais aussi Trajectoire suivi de Strophes, juillet 2002), Bertrand Degott avec Plusieurs vols d’étourneaux, Pierre Dhainaut avec Voix d’ensemble, Thierry Metz avec Carnet d’Orphée…, quatre anthologies : Y'a pas d'lézard ! une anthologie de poésie moderne - Voyageurs de l’absolu - Frag/ments & cætera une anthologie de poésie brève et - Poètes électriques l’insurrection, signées par Jacques Coly…
Les éditions Les Deux-Siciles publient essentiellement de la poésie, quelques essais et des nouvelles. Le nom des éditions vient de l’ancien royaume des Deux-Siciles – qui a traversé les siècles, gage de longévité – et marque un goût particulier pour l’Italie.

Pour tous renseignements, écrire à :

Adresse :  Daniel Martinez
                 8, avenue Hoche
                 77330 Ozoir La Ferrière     

Adresse Mail : daniel.dierese24@yahoo.fr

La revue "Phoenix", dans son numéro 23, parle de Diérèse opus 67

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Danemark, Jutland

 Diérèse 67, printemps 2016

317 pages de poésie, oui, l'écrit nourrit l'amour, l'agapè, entre les êtres - de celui qui écrit à ceux qui le liront, rappelle Daniel Martinez dans son édito. Ce numéro s'ouvre sur Poésies du monde, l'Italie est à l'honneur avec Pontiggia (traduit par Farina) et Ana Luísa Amaral (traduite par Catherine Dumas). Elle écrit dans un de ses poèmes C'est comme ça : on prend une feuille du jardin / et on reste quelque temps / à regarder comme elle fut rouge un jour /. On retrouve dans la poésie d'Amaral cette appétence pour les couleurs et cette sensualité de vivant propre à Alda Merini.
Dans Cahier 1, se poursuit (et s'achève) le texte en prose de Rognet : "La jambe coupée d'Arthur Rimbaud", ensuite, les poèmes de Sacré lient l'ailleurs à sa vie traversée et présente, sensibilité et petites touches d'humour se mêlent et rendent supportable le vécu mêlé aux paysages du monde : Malgré la grande crèche en hommage à Giotto, j'imagine dans un autre coin / le petit tas de tes os blanchis. / Si jamais je pense à toi. Suivent cinq poètes, puis huit (Cahier 2) dont ce rêve ébréché / par le vol / de canards sauvages de Philippe Mathy.
Le théâtre est à l'honneur avec une pièce inédite d'Hélène Mohone : "Si près des champs". L'essai de Jean-Louis Bernard sur "René Char poète de la lucidité" éclaire les intensités propres à l’œuvre du poète. L'hommage de Daniel Abel est consacré au sculpteur Chomo.
Suit Tombeau des poètes III, rubrique originale et pétillante où sont contées "L'histoire du Père-Lachaise", celle de Hans Bellmer et Unica Zürn puis celle d'André Pieyre de Mandiargues et Bona Tibertelli. "Bonnes feuilles" accueille enfin de très nombreuses recensions (critiques conviendrait mieux). Marie-Christine Masset

03/01/2017

Jean Rousselot/ Paul Bowles

Ici reproduite, l'une des toutes premières lettres que m'écrivit Jean Rousselot. Est citée la revue "Le Dernier Carré" qu'il a dirigée, regrettant au passage d'y avoir toujours été de sa poche (les temps n'ont certes pas changé). Le jeune Paul Bowles, musicien de formation et qui faisait alors ses premières armes en poésie, lui avait confié la publication d'un de ses poèmes. De l'auteur des "Moyens d'existence", cette missive :

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                                                                17 août 99

                                              Cher poète,

Vous trouverez ci-joint les premières pages du n°7 du Dernier carré contenant le poème de Paul Frédéric Bowles - et, ma fille ayant cru devoir aller plus loin dans son photocopiage, une étude de moi qui me valut la reconnaissance de Pierre Jean Jouve. 
Reproduisez ce que vous voudrez dans Diérèse. Rien à voir avec le "photocopillage" devenu le pire ennemi des éditeurs et des auteurs...
Non, Le D. Carré n'a pas publié d'autres textes de Bowles. J'ajoute que ce poème est le seul de lui que je connaisse en version originale ou en traduction.
Comme je vous l'ai dit, c'est au cours d'une tournée de conférence au Maroc que j'ai découvert Tanger et rencontré Bowles. J'ai séjourné plusieurs fois au Maroc, à titre privé ou comme chargé de mission à l'Alliance Française ou les Affaires Étrangères (toujours afin d'y parler de notre poésie...) Je ne connais pas la Tunisie et le regrette beaucoup. En revanche, l'Algérie m'a été familière (en particulier la côte oranaise) entre 1946 et 1962 et j'y ai eu de bons amis, de Mohamed Dib à Camus, de Roblès à Féraoun.
Mon Esquisse d'un tombeau pour Federico Garcia Lorca a paru pour la première fois dans mes Odes à quelques-uns, éditées par le Méridien, petite maison qui a disparu... On a retrouvé le texte, légèrement modifié, dans Les Moyens d'existence, gros volume rassemblant l'essentiel de mes poèmes 1934-74, préfacé et "lancé" par Alain Bosquet en 1976 aux éditions Seghers.On doit pouvoir se procurer le livre, via Laffont-Fixot qui a avalé Seghers et un bon libraire !

Précision : ce poème, accompagné d'une musique de Max Pinchard, fut créé sur les ondes de la Radiodiffusion nationale. La récitante était Germaine Montero, célèbre interprète de Lorca. L'orchestre et les chœurs étaient ceux de ladite radio-nationale, pas encore morcelée en plusieurs chaînes. C'est long : 16 minutes ! On a récidivé cette transmission et on l'a mise en scène à Rouen avec une nouvelle musique de Pinchard. L’œuvre a été également donnée en oratorio à plusieurs reprises en banlieue parisienne et ailleurs.
Non, à ma connaissance, pas de stèle im. Lorca. Claude Couffon, spécialiste qui a pris le relais de Marcelle Auclaire (sic) en sait peut-être davantage. J'ai égaré son adresse et vais la rechercher.
Bien cordialement à vous

                                                                        Jean Rousselot