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25/10/2019

Corina Sbaffo, entre les bulles du dauphin

Corina Sbaffo Diérèse 75.jpg

08:18 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

22/10/2019

Mort d'un juré du prix Nobel de littérature Nils Göran David Malmqvist (1924-17/10/2019)

Éminent sinologue, Göran Malmqvist a été élu à l'Académie suédoise le 11 avril 1985 pour entrer officiellement en fonction le 20 décembre 1985. Il succède à l'historien de la littérature Henry Olsson. Après son élection, il écrit en 1995 une biographie remarquée sur son ancien professeur Bernhard Karlgren : Bernhard Karlgren – ett forskarporträtt (Bernhard Karlgren – Portrait d'un savant). Malmqvist suivit les pas de son maître par une approche phonétique classique de la sinologie, proche de l'époque des pionniers en la matière qui investissaient en Chine, entre 1910 et 1912, les champs d'une recherche dialectologique qui a tenté de reproduire les canons phoniques de l'ancien chinois. Au sein de l'Académie suédoise, il a participé par ailleurs grandement à la promotion de la littérature chinoise jusqu'alors ignorée. Sous son impulsion, deux prix Nobel de littérature sont décernés à des auteurs écrivant en mandarin : Gao Xingjian en 2000 (il avait depuis 1999 la nationalité française), dont il est le traducteur suédois et Mo Yan en 2012.

NILS GORAN BLOG.jpg

21/10/2019

Les "Sonnets" de William Shakespeare

CXXX

My mistress' eyes are nothing like the sun ;
Coral is far more red than her lips' red :
If snow be white, why then her breasts are dun ;
If hairs be wires, black wires grow on her head.
I have seen roses damask'd, red and white,
But no such roses see I in her cheeks ;
And in some perfumes is there more delight
Than in the breath that from my mistress reeks.
I love to hear her speak, yet well I know
That music hath a far more pleasing sound :
I grant I never saw a goddess go, -
My mistress, when she walks, treads on the ground :
     And yet, by heaven, I think my love as rare
     As any she belied with false compare.


William Shakespeare

*

Les yeux de ma maîtresse, du soleil n'ont rien ;
Plus rouge est le corail que n'est rouge sa bouche ;
Pourquoi, si neige est blanche, a-t-elle les seins bruns ?
Cheveux sont-ils des fils ? Fils noirs sur son front poussent.


J'ai vu des roses de Damas, rouges et blanches,
Mais, sur ses joues, ne vois ces roses-là fleurir
Et plus suave odeur ont certaines essences
Que l'haleine exhalée par elle en un soupir.


J'aime entendre sa voix et pourtant je sais bien
Que la musique a de plus belles harmonies ;
Jamais n'ai vu marcher déesse, j'en conviens -
Ma maîtresse en marchant sur la terre s'appuie.


Cependant, par le ciel, plus rare est mon amie

Qu'aucune à se griser de fausse analogie.

          traduction de Jean Rousselot

*

Les yeux de mon amante n'ont rien du soleil.
Le rouge de ses lèvres n'est pas le corail.
Si neige est blanche, et de soie le cheveu, le sien
pousse noir sur sa tête et elle a brun le sein.


J'ai vu les roses peintes de toutes les couleurs,
Mais nulle de ces roses sur sa joue n'aie vue.
J'ai senti des parfums de loin plus enchanteurs
Que celui de ma mie, quand son haleine pue.


J'aime le son de son parler ; pourtant je sais
De plus belles musiques prêtes à me plaire.
Jamais, j'avoue, n'ai vu déesse aller à pied ;
Le pas de mon amante foule bien la terre.


Mais par le ciel enfin ! je la tiens pour meilleure
qu'une autre qui se farde de blasons menteurs.

          traduction de Cédric Demangeot

23:19 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)