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14/04/2015

Francesco Marotta

Francesco Marotta est né à Nocera Inferiore, dans la province de Salerne en 1954.                                

Il vit dans la province de Milan, où il enseigne la philosophie et l’histoire. Ses textes et ses traductions ont été publiés dans des revues telles que Alla Bottega,  Portofranco, Anterem, Convergenze, Il Segnale. Parmi ses recueils figurent Le Guide del Tramonto (Firenze, 1986) ; Memoria delle Meridiane (Brindisi, 1988) ; Giorni come pietre (Ragusa, 1989) ; Alfabeti di Esilio (Torino, 1990) ; Il Verbo dei Silenzi (Venezia, 1991) ; Postludium (Verona, 2003) ; Per soglie d’increato (Bologna, 2006) ; Hairesis (Milano, 2007) ; Inpronte sull’acqua (Sasso Marconi, 2008) ; Esilio di voce (Messina, 2011), Diérèse. En anthologies il a fait paraître Creature di rogo (1995) et Notizie della Fenice (1996).

Ses textes ont été traduits en allemand, par Stefanie Golisch, en albanais, par Gezim Hajdari, en  français et en espagnol. Ses contributions critiques (notes, recensions, préfaces, essais) sur des auteurs contemporains (Bonnefoy, Neri, Cepollaro, etc.) figurent sur la toile ou sur son blog. Il gère l’espace web : http://rebstein.wordpress.com

* * * * 

 

Rovi di fuoco
a macerare resine acquose
di pupille.

 
Il giorno equinoziale
si leva nell’orbita delle formiche alate.

Avvolge nel marmo di una calura assente
(schegge di memoria
a cementare pietra su pietra)

le lune opalescenti
ferme nel portico dei nostri sguardi.

Negata alle labbra la parola
che renda l’ombra specchio

per intrecciare lumi

per svelare gli orizzonti
dove precipita la notte

– dove dio è una sillaba
esplosa dal silenzio.

                 Francesco Marotta

 

Entre pupille et langue

Ronces de feu
pour macérer des résines aqueuses
de pupilles.

Le jour de l’équinoxe
se lève dans l’orbite des fourmis ailées.

Il  enroule dans le marbre d’une fournaise absente
(éclats de mémoire
pour cimenter pierre sur pierre)

les lunes opalescentes
fixées dans le portique de nos  regards.

Nié sur les lèvres le mot
qui  rend l’ombre miroir

pour entrelacer des lumières

voiler les horizons
où  s’abîme la nuit

– ou  dieu  est  une syllabe
explosée  du silence.

                          Trad. Raymond Farina