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24/02/2019

Alors que l'on parle de la disparition progressive des insectes sur terre...

Ce dimanche, en époussetant les rayons bien garnis de la bibliothèque de mon aïeul, j'ai retrouvé un ouvrage pour la première fois traduit en français en 1682, de Jan Swammerdam, imprimé à Utrecht, chez Guillaume de Walcheren ; il compte 215 pages, enté d'un tableau dépliant imprimé hors-texte. Son titre : Histoire générale des insectes. Où l'on expose clairement la manière lente & presqu'insensible de l'accroissement de leurs membres, & où l'on découvre évidemment l'erreur où l'on tombe d'ordinaire au sujet de leur prétendue transformation.

Le Hollandais Jan Swammerdam (1637-1680), docteur en médecine, laissa d'importants ouvrages médicaux, suivant les thèses mécanistes de Descartes, mais c'est comme naturaliste qu'il innova le plus fondamentalement. La théorie dominante à son époque concernant les insectes était celle d'Aristote, qui considérait ces animaux comme des êtres inférieurs en affirmant qu'ils n'avaient pas d'anatomie interne, se reproduisaient par génération spontanée et parvenaient à maturité par une métamorphose soudaine et totale. Jan Swammerdam collectionna et étudia les insectes toute sa vie, et s'attacha à réfuter les trois arguments d'Aristote.
Son Historia insectorum generalis, parue en latin en 1669, livre le résultat de ses travaux relatifs à la métamorphose. Jan Swammerdam la rejetait a priori comme ouvrant la voie à l'athéisme, puisqu'elle autorisait le hasard et l'accident au détriment de la loi et de la régularité. Néanmoins, et malgré cet étrange argumentaire, il en démontra l'inanité par des moyens purement scientifiques : il pratiqua des dissections de larves et opéra des comparaisons entre espèces différentes (dont rend compte le tableau dépliant), pour défendre l'idée d'un développement des larves par épigenèse.DM

10:03 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)

23/02/2019

La naissance du poème, pour Gérard Engelbach

Quelles circonstances, pour moi du moins, entourent la naissance du poème ? A vrai dire, n'importe lesquelles : il n'est pas de lieux ni de moments privilégiés. Ce qui annonce le poème ? Une sourde, lente germination, maturation, des remuements. Puis jaillit une image, parfois un vers entier, qui bien souvent ne sera pas retouché. Là véritablement commence le travail : sur les mots, sur le rythme, l'agencement, la musicalité - qui parfois guide le sens. Je conserve assez vif le souvenir de mes rêves, mais je ne leur emprunte pas la matière d'un poème, dont l'élaboration doit être "gouvernée". De ce point de vue je me sens proche des classiques - le dix-septième siècle français reste pour moi une référence forte - et si j'admire André Breton, je n'ai guère attaché d'importance à l'écriture automatique. Ce qui compte, c'est un travail incessant, acharné, sur ce qui constitue notre langue. Manions l'inconscient, du mieux qu'il nous sera possible, mais ne nous laissons pas éblouir : lui-même y perdrait sa force et sa richesse, dont nous sommes tout à la fois les garants et les héritiers."


     Me composent ?
     Des roches sédimentaires,
     Des fuites sombres sous les bois,
     Des caprices dorés,
     De glorieux bourgs planant sur les collines,
     Des hampes de cristal, d'immatérielles soies.


     Tout au sommet le feu
     Et son volant.


Gérard Engelbach

22:34 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)

Sur la ligne d'horizon : Diérèse 76

Si j'ai en tête le contenu du numéro de Diérèse opus 76 ? Bien entendu, je vous en ai déjà révélé une partie en dernière page du 75. Vous en dire plus ? Nous reviendrons sur Thierry Metz, sous un angle jamais exploré jusqu'à ce jour (chut !, secret rédactionnel). Mais encore ? Vous pourrez lire des traductions inédites de la poète espagnole Teresa Soto ; inédites aussi, celles des poèmes de Maria Luise Weissmann, à ma connaissance jamais traduite à ce jour en français : il s'agit d'une poète dont l’œuvre (mince) est assez connue en Allemagne, d'inspiration expressionniste et très marquée par Rilke et Trakl. Vous en demandez plus ?, soit. Un article bien senti de Christophe Schaeffer, intitulé "Sur le pas de tir", qui débute ainsi : "La culture du mal-être continue sa récolte, bien plus qu'une culture, elle est aujourd'hui une production philosophique et poétique de masse. Dans la mouvance de l'écriture du désastre, le mal-être semble s'emparer des mots eux-mêmes et du sens d'exister qui se dérobe sous la plume de la plupart des poètes contemporains servis par des critiques et éditeurs, eux-mêmes, au bord du gouffre..." J'aime !, et m'arrête là. Amitiés partagées, Daniel Martinez

22:13 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)