241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/02/2019

L'hiver dans un parc à Shahe (Chine, province de Heibei)

GLOBE BLOG.jpg

Le globe rouge d'une lanterne deviné entre les ramures du saule
garde jalousement sa couleur devant un bassin
que caresse une poussière de neige et dont l'eau gelée
laisse échapper
de petites pousses de lotus
avec le pouls alterné du ciel ici projeté

Juché sur le tertre un pavillon contemple
ce que dame Nature laisse transparaître
pas âme qui vive mais le cœur du monde en transparence
réhabitue la vue à la lenteur
et met ses pas dans les tiens

DM

07:09 Publié dans Variations | Lien permanent | Commentaires (0)

10/02/2019

10 Février 2019

Pas trop adepte des "Siestes littéraires" (!), comme il se dit chez les institutionnels, tant qu'à faire j'opterais pour les "Siestes crapuleuses" qui permettent à tout le moins au corps d'exulter ("un esprit sain dans un corps sain"), mais bien plutôt pour votre dimanche mes très chers, vous qui m'accompagnez dans mes écrits, mon aventure, voici le premier des huit poèmes écrits hier en après-midi, de mon dernier livre pauvre (les feuillets découpés font : 5,5 x 50 cm, à la verticale) :


Mais sans
la nacre
de l'Infini
intercepté
piqué
sur un fond
de terre brûlée
de passions mêlées
sous les gris
indécis
de la campagne
dis-moi
pourquoi se trahit-on
pourquoi
tant de ferveur
gaspillée
tandis que l’œil lui
continue
de tisser
l'Air et le Labyrinthe
Icare et Dédale
dans le corps du jour
une passante
Salomé
belle ombre
étrangère
glisse la foudre
d'un corsage
qui s'ouvre
sur le grain
de la peau
un peu
de ton histoire
se donne


Daniel Martinez

13:06 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)

09/02/2019

8 février 2019

Si l'on interrogeait les gens dans la rue, en leur demandant : "En quelle saison sommes-nous ?", ils ne manqueraient pas de répondre à une question aussi saugrenue : "Mais nous sommes en hiver !" Et ce jusqu'au 21 mars (au passage, très chers, n'oubliez pas la date anniversaire de Diérèse, le 21 dudit, en 1998, merci), oui, car c'est bien la date officielle de l'entrée en scène du printemps.
Pourtant le naturaliste, ou le simple observateur attentif de la nature, sait bien que cette date est arbitraire. Le printemps, par petites touches discrètes, pousse chaque jour un peu plus sa corne sur le territoire déjà mité de l'hiver.
Les prémices de son apparition prochaine sont furtives. La pie - qui tous les jours fait la navette entre peupliers et antennes ou paraboles de télévision - transporte aujourd'hui, et pour la première fois, une brindille dans son bec. L'examen attentif du jeune saule décèle la présence de petits bourgeons, et le noisetier s'orne - à côté de ses chatons mâles - de quelques fleurs roses aussi minuscules qu'éphémères.
Déjà, sur la pelouse du parc, s'épanouit un perce-neige ou une hâtive primevère...

PS : j'ai mené à bien il y a de cela quelques instants cet exercice difficile du livre pauvre et vais photocopier l'ensemble, car il ne me reviendra... qu'un exemplaire sur les huit poèmes inédits écrits d'une traite au regard des peintures de Magali Latil, sans retouche bien entendu (vous commencez à me connaître de plus près). Il n'est pas impossible que je vous en donne lecture au fil de l'eau & du blog. DM

21:40 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (0)