19/12/2018
Monique Saint-Julia participera à Diérèse 75
Le fond de l’air est sucré comme un fruit : murets, sentiers, combes, prairies. Verdoiements qui défilent de toutes parts : verts tracassiers des lézards, verts vénéneux, vert des lierres à l’assaut des arbres, verts dorés des carabes, verts empressés de vivre, portant belle éclosion de lumière...
Monique Saint-Julia
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18/12/2018
Yves Renaud sera des nôtres in Diérèse 75
03:57 Publié dans Diérèse 75 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2018
Christine Aurel nous accompagnera in Diérèse 75
Ce couteau que j’ai au fond de la poche
Quand je suis sortie de la gare j’ai tout de suite compris que personne ne m’attendait, que personne ne viendrait pour moi, et je me suis immédiatement traitée d’imbécile. Comment avais-je pu, un trente millième de seconde, imaginer qu’elle puisse déroger une seule fois à sa règle : ne jamais venir me chercher, où que se soit ? C’est comme ça depuis le début : jamais là pour m’attendre. Faut croire que même enceinte de moi, elle ne m’attendait pas non plus.
Personne devant l’école, donc, même toute petite, ni devant le conservatoire. Personne devant le collège ou la salle de judo, encore moins devant le centre équestre, et jamais personne non plus devant la gare, comme aujourd’hui. Jamais devant aucun des lieux où elle aurait pu avoir l’idée de venir m’attendre. Pour m’accueillir. J’ai presque fini par en faire un abcès de fixation : quand j’étais gamine et qu’elle m’importunait d’une façon ou d’une autre il y avait toujours un moment où je me disais : et en plus elle ne vient jamais me chercher. Quel que soit le sujet de mécontentement, souvent sans aucun rapport, mais posé en point d’orgue à une accumulation de griefs, au sommet de la liste...
Christine Aurel
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