241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2014

Poèmes à Gaëlle IX

IX

 

Aux hautes heures de la nuit

alors qu'il pleuvait, qu'il grêlait même

comme le vent sur la croisée

donnait à chaque goutte un son distinct

nos deux chaises paillées

veillaient dans la petite pièce

cette ombre bleutée venue

se loger à son tour en nos yeux.

 

Depuis la grotte de ton ventre

vinrent ses premières poussées

Gaëlle attendait son heure

impatiente, n'ignorant pas

que nous allions l'appeler

dans la langue pure de Li Po :

"celle qui vient avec la pluie".

 

Mille regards translucides l'accompagnaient

dans sa quête, ici, très loin

espérant avec elle

l'Instant de la libération

la silencieuse paix du ravissement

pour clamer l'immanence au monde.

 

En bordure du Roji

ces "pierres d'atout" furent

caillots de ton sang versé, Mei,

pour que naisse notre enfant

par les chemins du monde

avec les arabesques des pluviers dans l'empyrée

et les vols d'oies au long cours.

                                                      Daniel Martinez
                                                                          (27/9/14)

* Les précédents "Poèmes à Gaëlle", les VII et VIII, sont en date du 28/8.

11:31 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)

24/09/2014

Diérèse n°63

       Sachez-le et parlez-en autour de vous, Diérèse s'est mis sur son trente-et-un pour la sortie de son soixante-troisième opus : au CR Isabelle Lévesque & votre serviteur... Vous devez être à présent tous servis, ce qui va me donner le temps de souffler un peu ! Merci à tous les auteurs et traducteurs participants.
Oui, de faire une pause, et de vous faire sourire avec ce dicton chinois :
     Il n'y a rien de difficile
     comme de trouver un chat noir dans
     une chambre plongée dans la nuit,
     surtout si le chat n'y est pas. (j'y suis, pas de souci !)
Ceci dit, vous remarquerez à la lecture de ce numéro les inédits de qualité de Raphaële George présentée par Jean-Louis Giovannoni et Isabelle Lévesque - qui nous parle aussi Luce Guilbaud, Marie Huot et Armand Dupuy.
Dans la rubrique "Poésies du monde", vous pourrez apprécier à leur juste valeur des traductions du poète chinois Bai Juyi par Guomei Chen. Je vous invite aussi à visiter le blog d'Angèle Paoli : terresdefemmes.blogs.com où ont été reproduits en bilingue deux textes dudit poète extraits de Diérèse 63. DM

20:52 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

15/09/2014

Consuelo Suncin Sandoval (1901-1979) et Saint-Exupéry

           En ce lundi soleilleux, pourquoi ne pas vous donner à lire un extrait de la lettre que Consuelo Suncin Sandoval a écrit peu avant la guerre à Saint-Exupéry, qui connaissait alors des jours difficiles avec le dépôt de bilan de l'Aéropostale ?
Qui fut la rose du "Petit Prince" ? : Consuelo Suncin Sandoval, originaire du Salvador, arrivée à Paris au début des années 20, où elle épousa le consul d'Argentine [présenté dans le "Dictionnaire des auteurs", éd. Laffont (1980) par Roland Purnal, comme journaliste...], Enrique Gomez Carillo (1924). A la mort de celui-ci (1927), elle vint en Argentine où elle fut présentée à Antoine de Saint-Exupéry, alors au service de l'Aéropostale (1930).
Elle l'épousa l'année suivante et resta dès lors essentiellement en France. Elle laissa une oeuvre importante de scuplteur et de peintre, ainsi que des mémoires, d'un intéret certain.


Extraites d'une lettre intime de  Consuelo Suncin Sandoval à l'auteur de "Vol de nuit", ces quelques lignes :

"Plein travail, joie dans le travail, espoir. Mes amis de Marseille m'ont offert aide pour trois expositions. Le Ciel me protège. - Je n'oublierai point aussi votre si tendre et amicale aide. J'ai honte de ne pas porter moi-même les choses. Bonne Gabriel a pris dans le tiroir l'argenterie...
Je souffre encore de son absence - trop... Quand vous vois-je pour parler de Lui !!

                                                                              votre Consuelo"

On remarquera le voussoiement, autant que cette perceptible distance entre le monde des sentiments et les choses de l'esprit.
Autres temps... DM

10:48 Publié dans Arts, Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)