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28/07/2019

Pierre Kobel, illustré par Jean-Louis Guitard, nous accompagnera in Diérèse 77

Triptyque de Camille Claudel

Pour Sandrine

         La boudeuse


          C’est toi

          C’est la boudeuse

          Yeux sombres
          Transparence du regard
          Absence
          Quelle ombre t’accompagne qui devient plus que toi ?

          Quelle merveille de tes doigts
          De la terre                 à ton cœur

          Mouvement des mains
          Planète lente
          D’un ciel intime

          Tu t’inclines au bord du monde
          Tu t’éveilles
          Dans le possible désaccordé

          Vivre à ta lèvre et tes yeux bleus
          Comme je suis et comme je serai
          Que serais-tu sans la vérité des vivants ?...

Pierre Kobel

27/07/2019

Pascale Alejandra nous accompagnera in Diérèse 77

Abandon au lointain



          Un jour
          J'arriverai
          Je me déposerai
          Sur le sable
          Mon enfance
          Sans douleur
          Autrefois l'île
          Imaginée
          Apparaît
          Je traverse la baie
          A marée basse
          Autrement
          Une nuée d'argent
          Oiseaux m'accompagnant


Pascale Alejandra

Douzième "Tombeau des poètes" par Etienne Ruhaud, avec celui de Paul Eluard (pour Diérèse 77)

De son vrai nom Eugène Grindel (Éluard étant le patronyme de sa grand-mère Félicie), le futur poète naît le 14 décembre 1895 à Saint-Denis. Son père, qui ouvrira un bureau d’agence immobilière, travaille alors comme comptable, quand sa mère est couturière. Tuberculeux, le jeune Eugène interrompt ses études après le brevet, en 1912, et part se soigner dans un sanatorium suisse, près de Davos. En 1913 paraît un recueil intitulé Premiers poèmes. Plusieurs textes paraissent également dans "la Revue des Œuvres nouvelles". Toujours hospitalisé, le jeune auteur rencontre la Russe Héléna Diakonova, elle aussi malade. Vivement impressionné par la personnalité, la culture et l’audace d’Héléna, surnommée Gala, il compose de nombreux vers amoureux. Ensemble, les deux amants lisent intensément Nerval, Apollinaire, Lautréamont et Baudelaire. De retour à Paris, Paul Éluard se lie avec l’ouvrier-relieur, bibliophile et anarchiste Alphonse-Jules Gonon (1877-1946), dit Savanoli. C’est le début d’une longue amitié avec un original, poursuivi par la police pour avoir défendu le principe de la fausse monnaie, conçue pour détruire la société bourgeoise.

La guerre, l’amour, Dada…

Mobilisé comme infirmier militaire, puis dans l’infanterie, Éluard est traumatisé par la guerre, Ayant atteint sa majorité (vingt-et-un ans à l’époque) fin 1916, il épouse Gala le 21 février 1917 et quitte le front en mars, après avoir contracté une bronchite aigüe. Leur enfant naît l’année suivante, le 11 mai 1918 pour être exact : "J’ai assisté à l’arrivée au monde, très simplement, d’une belle petite fille, Cécile, ma fille", écrit-il à un ami.
Alors que la victoire est proclamée, Éluard publie ses Poèmes pour la paix. La découverte de Dada est pour lui une véritable révélation. Parallèlement, le poète devient l’intime d’André Breton, et publie dans "Littérature" dès 1919. En février 1920, il fonde "Proverbe", sa propre revue, tout en participant aux activités du groupe fondé par Tristan Tzara. Il assiste également à la première de Locus solus, pièce de Raymond Roussel abondamment huée par le public, le 8 décembre 1922, au théâtre Antoine, en compagnie de ceux qu’on commence à appeler les surréalistes. Le 6 juillet 1923, au théâtre Michel, avec Aragon, Breton, et Péret, il perturbe violemment la représentation du Cœur à gaz de Tzara, avec lequel il a rompu....


Etienne Ruhaud

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tombe de Paul Eluard (photo d'Etienne Ruhaud)