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16/03/2018

"D'ombre et de lumière" : à partir d'une encre de Jean-Claude Pirotte

Ce qui me plaît dans ce qu'écrit Séverine Rosset : "comment retrouver l’œil des choses ?". L'ennui d'être soi-même, guidé par le désir de cueillir dans le vif le bleu de cendre qui dérive dans les yeux quand on aime le signal du crépuscule du matin comme l'annonce de ce qui va nous être donné, au-delà de ce que nous étions en droit d'attendre :

3éme ENCRE.jpg

Jean-Claude Pirotte, in Carnet d'Orphée
Ed. Les Deux-Siciles


Quel voile ultime soulever pour voir. Le monde. Les choses. Leur existence indubitable. La réalité enfin.
Laquelle ? Celle qui proclame l'étanchéité des mystères ? - Mais elle ne proclame rien, la réalité, c'est nous toujours qui enflons notre voix faute de pouvoir capter son chant profond - et le nôtre.
Elle ne proclame rien. Mais voit peut-être.
Comment aller là où les choses vues et pensées pensent et voient, comment retrouver l'œil des choses ?

En inventant la vision réversible et le prolongement infini du regard. En lançant ses voiles comme autant de "chaînes d'or d'étoile à étoile", pour une chorégraphie générale.
Éclot alors l'altération heureuse.
Heureuse mais non nécessairement sereine car un monde sans grille est un monde risqué. L'ancien et l'ailleurs peuvent surgir des profondeurs où nous les avions relégués ou dont nous nous sommes laissés chasser, et l'appel en direction de l'inconnu et de l'oubli n'est jamais sans danger.

Séverine Rosset

22:36 Publié dans Arts, Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

13/03/2018

Le peintre Kubo Shunman (1757-1820)

AUTOMNE.jpg
Automne

Mes yeux qui voient le dessin s'accomplir, les couleurs paraître dans ce qui reste de monde et de la pureté des lignes imaginées: on observe le silence, qui parle bien plus que l'ombre noire des orages passés, on se tient en réserve du temps qui use les arcades sourcilières, l'arête du nez, le visage en son entier, les muscles doucement, insensiblement. Et qui parle de souvenirs ?, il n'en est point d'autres que fondus dans cet espace privé de dimensions, créé par sa main, en me projetant moi-même au-devant de mon corps dans l'acte conscient de la vision, non sans peine il est vrai. Daniel Martinez 13.3.18

10:41 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

14/02/2018

Pablo Picasso (1881-1973)

"Il y a des peintres qui transforment le soleil en une tache jaune, mais il y en a d'autres qui, grâce à leur intelligence, transforment une tache jaune en soleil."
J'ai trouvé cette définition des plus pertinentes : tout ce qui fait la différence entre les peintres à la demande et les autres, ceux qui crèvent l'écran & se moquent de tous les compartimentages officiels, comme des modes du moment. Le Beau s'impose de lui-même. Amitiés partagées, Daniel Martinez

14:28 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)