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23/06/2021

Quatre peintures d'Hélène Mohone (1959-2008)

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02:01 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2021

"Le soleil dans l'œil", par Paul de Roux, éditions Gallimard, 27 avril 1998, 144 pages, 95F

Le concert champêtre


Passant sous les grands arbres, les a-t-il vues, elles,
dans la clairière - comme un rideau est écarté
nous les voyons de part et d'autre de cette scène agreste :
l'une penchée sur la vasque, qui tient la carafe
et dont le ventre est rond et lumineux
sur la fuite des jambes et du secret ombrage
- et l'autre jeune femme nous apparaît de trois quarts,
la nuque sage sur la flûte dont elle vient de jouer
et son flanc gauche, ses épaules et ses bras
mirent également le soleil, deviné seulement
par ces reflets sur les corps, le linge chu :
de la plaine obscurcie, des nuées, de la pourpre
sourd un sentiment de fin d'après-midi.
Peut-être, passant sous les grands arbres, 
n'a-t-il vu que deux musiciens,
l'un tenant une viole, et lui
a défilé devant eux avec son troupeau, "Bonsoir !",
faisant lever la poussière blonde du chemin
pour nous retombée, qui voyons
deux femmes dénudées dans l'herbe,
ouvrant de part et d'autre le tableau quand elles seules
justifient le paysage, les musiciens, un pâtre,
son troupeau sous les nuages.


 Paul de Roux

14:15 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2021

"Depuis la nuit des temps"

im Guiseppe Ungaretti

Spacieuse transparente
la demeure des signes
tu remues à l'envi d'anciennes manières
l'écho là des pierres vertes
          où boit
ouatée de bave l'algue vomie
par les marées successives
la longue course de l'image
en nous qui sommes
composantes d'une histoire
particules d'à venir malmenées
          depuis la Nuit des temps
à relire figée toi silencieux
devant l'épitaphe de W.B. Yeats
          Last a cold Eye
          On life, on Death
          Horseman, pass by !
Reflux de la vie ère-volière en soi lovée
dans un tourbillon de pierres
une à une malaxées
au tympan blessé

          de la dernière nuit
elles remontent
jusqu’à la Source
fouaillées par tant de courants
leurs murmures à l'unisson
banc de poissons
dans la paume

          de l’onde où s’échinent
mille îlots concassés

piqués d’aiguilles de soleil
          et d'os de seiche
     à l'orée de la langue
reviviscents


Daniel Martinez

SPIRALOÏDE.png

Sans fin, dessin à la mine de plomb de Pacôme Yerma