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11/01/2016

Le poème du jour : Gustaf Sobin (1935, Boston-2005, Cavaillon)

Ces vers, de l'auteur de Fruit de glace :

La terre comme air


   pas la
   rose pour ses
   humides

   odeurs em-
   paquetées,
   ni

   pincée,
   sémantique, jusqu'à
   n'être qu'un

   blanc
   oeil incestueux :
   nos

   miroirs
   im-
   maculés. mais la

   rose
   comme votive : pour
   le


   voeu
   de la rose.
   qui


   lavé
   dans l'
   écume froide


   des
   creux de
   ses pétales, est


   offert,
   dés-
   ossé par notre


   souffle en
   den-
   sité vide


                Gustaf Sobin
   traduit par Dominique Fourcade

15:15 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

06/01/2016

Le poème du jour, de Marc Le Bot (1921-2001)

MARC LE BOT.jpg

Donne le nom des nuits


     Le sang des eaux, des sables, des vents,
la nuit est son drap noir. Eux coulent
au mitan de la couche.
     Les grattements d'insectes notent leur
temps : leur temps est ce sang-là, aux tempes.


     Le nom de la nuit est le sang noir.
La nuit du corps interne boit à la creuse,
à ses ombres.
     Le sel, dissous à l'eau des yeux, aveugle.
La langue en lèche le goût amer.


     La nuit noire de sable, de vents, de
mer, partage les couches des eaux vertes.
     Les bouches d'odeur ont des dents de
pierre. Les pierres font le partage des eaux
amères.


     La nuit se perd en vent, en eaux, en sable.
     L'esprit, s'il veille, éveille les lampes.
La nuit est la lisière.


                                Marc Le Bot

14:04 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

05/01/2016

Le poème du jour : Claude-Michel Cluny (1930-2015)

HOLDERLIN BLOG.jpg

 

Hölderlin


                Reste tranquille où maintenant
                la poésie retrouve
                un chemin entre les statues
                dont les gencives saignent.


               La paix descend les marches
               espiègles d'un monde plus calme
               habité d'anges repentis.


               Les horloges n'ont plus besoin
               de chiffres ni de carillons.


               Un vieux mur oublie ses mensonges.


                                              Claude Michel Cluny

23:58 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)