06/12/2020
Hommage à Sophie Podolski
Voyages
im Sophie Podolski
Le menu frémissement de l’eau
libre l’entendre devenir pluie
l’esprit livré à lui-même
laisse perler
les mots élus
depuis les galeries de l’enfance
quand sous la parole du dedans
l’écriture dévoile
une grise lumière d’orage
l’automne au pied des peupliers
flaire l’indolence
l’essence même des astres hauts
A la fin de moi ce matin relisant
Le Pays où tout est permis
Sophie Podolski a effleuré du doigt
la périphérie de l’énigme
les lys sauvages des tympans
l’amant et l’aimée une mèche qui fume
les sources vives les courses
derrière les collines de novembre
les nervures des feuilles
confondues à la sève du désir
Avec le temps absolu
dans l’ombre blanche réfléchi
une halte au feu des yeux
en ce Jardin laisse paraître selon ses vœux
une civilisation mondiale en neuf point(s)
quand le bonheur commencerait à l'issue
avec l’odeur des langues mortes
& le fil ici-là du symptôme
qui associe la source des mots
à l’envers du voir
Simple chanson filet de voix
dans le royaume du multiple
cherchant son sens et son objet
écume lignes floues offertes là
Ma Fêlure est un Ami – Aux yeux de vin fin
et mon crime est une amie aux lèvres de fine…
lorsque vains se devinent
et s’élident au-devant
l’ancienne patience
le rire du soleil
dans l’élancée des sens
Dût-elle rêver enfin
au moment de lâcher prise
à ce qui cantilène lui prendrait
ses refrains innocents
pour les disséminer
entre la terre et les amers
sans points d'attache désormais
Daniel Martinez
10:39 Publié dans Hommage, Séquentielles | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2020
Le Chat sauvage, un dessin de Pacôme Yerma
Dans l'attente du maquettage de Diérèse 80 (l'éditorial a été écrit par Jean-Pierre Otte), d'une mise en pages qui me prendra du temps ; et pour faire suite à l’œuvre de cette auteure que j'estime, Carole Martinez, rencontrée lors d'un jury présidé par Alain Absire auquel je participais, je me suis reporté à mes archives, pour y retrouver ce dessin.
Dessin qui remonte aux premiers temps de Diérèse, conçu à la cité du Printemps, au 28 avenue Aristide Briand à Montreuil-sous-bois, où j'avais alors résidence. A l'époque, le 21 mars 1998, date de parution du premier numéro, j'avais imaginé construire au fil des livraisons un Bestiaire qui dirait mon intérêt pour le règne animal. Chemin faisant, pourquoi ne pas le mentionner ?, l'un de mes premiers abonnés fut Henry Bauchau, qui habitait passage de la Bonne Graine, dans le onzième parisien. Dans ce premier numéro donc, j'y parlais de la Pélagie, de la Veuve noire, du Scorpion d'Afrique ; dans le deuxième, de l'Hippocampe à long bec, du Saint-Pierre, de la Rascasse rouge. Henry Bauchau m'écrivit alors tout le bien qu'il pensait de mon entreprise - un fameux soutien que j'avais là.
... C'est tout à la fois, ici et maintenant, un hommage à Jean-Paul Morin de la Poéthèque de Villefontaine qui a pris le temps de recenser sur son site les sommaires des 79 numéros de la revue parus à ce jour.
Et un salut au passage, à Etienne Ruhaud pour son livre "Animaux", paru il y a peu aux éditions Unicité.
Amitiés à tous, Daniel Martinez
Dessin à la mine de plomb de Pacôme Yerma, 1998
22:20 Publié dans Arts, Bestiaire | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les roses fauves", de Carole Martinez : un roman présenté ce lundi 7 décembre à la librairie Parchemins
A la librairie Parchemins, où j'aimais fureter, sise à l’origine dans le douzième parisien, implantée à présent dans le Maine-et-Loire au 1 Rue Charles de Renneville, 49410 Mauges-sur-Loire
Rencontre discussion
avec Carole Martinez
autour de son dernier roman
"Les roses fauves", éditions Gallimard
lundi 7 décembre à 19h
Vous pouvez vous inscrire en envoyant un mail à 1endroitoualler@gmail.com ou aller directement à 19h sur le site www.1endroitoualler.com pour accéder au direct. Ou bien encore vous rendre sur la page Facebook Un endroit où aller où sera diffusée en direct la rencontre.
10:10 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)