18/08/2018
"La Moisson" de William Carlos Williams (1883-1963)
Dans une excellente traduction d'Yves Peyré et pour célébrer cette précieuse saison : l’Été, en majesté et en deux temps, voici
The corn Harvest La Moisson
Summer ! L'été !
the painting is organized la peinture s'organise
about a young autour d'un jeune
reaper enjoying his moissonneur savourant son
noonday rest repos de midi
completely parfaitement
relaxed détendu
from his morning labors après les efforts de la matinée
sprawled vautré
in fact sleeping dormant en réalité
unbuttoned tout débraillé
on his back sur le dos
the women les femmes
have brought him his lunch lui ont apporté son repas
perhaps peut-être
a spot of wine deux doigts de vin
they gather gossiping elles s'assemblent pour bavarder
under a tree sous un arbre
whose shade dont avec insouciance
carelessly il ne partage pas
he does not share the l'ombre
resting lieu
center of de repos
their workaday wordl de leur monde de labeur
William Carlos Williams
21:30 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/08/2018
Un poème manuscrit de Jean Malrieu
Inscription
Toi qui vivras plus loin que moi
Sois fidèle au soleil. Il est sous terre
Des printemps à naître qui t'épient
Et te supplient.
Garde l'eau pure et le regard heureux
Responsable un instant de la totalité de la terre
A toi de charger l'épaule de l'aurore rêvée.
Jean Malrieu
14:06 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
15/08/2018
Ode à l'Eté
Grain invisible de l'instant
sous le grand tilleul
bourdonnent nos voix
avec le tremblé des lignes
chacune effaçant l'autre
le collier autour de ton cou
une fumée d'herbes au loin
les racines torturées
inexorablement liées
à la douce courbe fermée
de la vie
au premier
tremblement de l'air
ce feu pâle sur ta joue
Saisir la pesanteur comme qui
suspend son souffle quand
sur la pierre effritée se lisent
les variations de la colline
la plus petite aiguille flotte
l'ombre des choses pures
abrite de vieux langages
infime fourmillement
sous les paupières
du dedans
au dehors
arbres ciels
silencieux
sur le grand balancier
Daniel Martinez (15/8/18)
18:11 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)