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26/06/2015

Bertrand Degott écrit à "Diérèse"

DEGOTT 3.jpg

                                 99

Ainsi j’ai grondé la violette effrontée
douce voleuse, où as-tu pris parfum si doux
hors du souffle de mon amour ? cette fierté
de pourpre qui répand ses pigments sur ta joue
dans les veines de mon amour tu l’as teintée

j’ai condamné le lis, ta main en est la cause
ta chevelure a pris des fleurs de marjolaine
sur l’épine effarées étaient dressées les roses
l’une en honte empourprée, une autre en blanche peine

une troisième a pris aux deux, rouge ni blanche
et annexé à son butin ton souffle encore
mais pour son vol, dans la fierté de sa croissance
un ver vengeur l’a dévorée jusqu’à la mort

j’ai remarqué d’autres fleurs mais je n’en vis pas
dont senteur ou couleur ne fût prise de toi.

                    Traduction de Bertrand Degott
                              Sonnets de Shakespeare

12:25 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

07/06/2015

Diérèse 65, la Renouée-des-oiseaux

A vous : les premières pages du futur Diérèse
(avec ses 284 pages à venir)

DIERESE 65  1.jpg

TABLE ILL. D 65.jpg

 

DIERESE 65   3.jpg

SOMMAIRE 65 2.jpg

 

___________faites passer je vous prie, merci________________

11:00 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

05/06/2015

Louis-François Delisse

DELISSE 6.jpg

Louis-François Delisse, par Pacôme Yerma

 

Parfois, ses yeux se plissent, laissant deviner une douce sévérité et des préoccupations mystérieuses. Pressentiments, réminiscences ? Ces mystères sont sans patrie ni condition sociale. Néanmoins, quelque chose en lui d'obstinément russe.

Sa vision, en ce matin du 5 juin 2015 :

C'est avec des poignées de couleurs des myriades de poissons soulevés de mer.
Les barques se regroupent en un docile troupeau au petit matin après des transhumances nocturnes vers les crêtes de mer.
Le port est comme un enclos sécurisant sous un éternel été qui s'insère l'hiver dans les natures mortes, le portrait des mains siennes qui ont tant vécu et des poissons géants...

* *

Louis-François Delisse a confié des poèmes inédits à Diérèse, en ses numéros 27 & 28, voici quelques pages extraites du n° 28 :

Rubans du marin des sables (Maïné Soroa)

                 Jeanne

 10.

Corps l'épave du marin
(calciné)
une fleur noie le marin
la rame rêve qui coule

 

11.

la fleur fut privée de la fleur
la marine du marin
- sur la lame
le sourire sèche

 

12.

Marin rame
sur l'osier des Pléïades
l'agneau de la lune
lui lèche les mains

 

13.

Récif de la fleur
vient la vague d'une étoile

embruns du ciel
la marée montante d'un enfant

 

Hélé d'étoiles
serrait ses seins
sur l'étoile sensible

s'aimant aimait
sa mère la mort aux mares

nu avec l'ardeur
de l'étoile sur les ongles

l'étincelant bruit du ciel
à la cime des dunes brûlées
le hélait

 

14.

Au petit bruit de tes seins
m'a donné le ciel tendu

tu es l'aube entre les nids
incendiés d'étoiles

une vie meut tes bras
(les brûlots de tes cils)
sur la natte de roseaux

héron pourpré
au taillis d'épines
fléché de ciel
me vient ton corps

 

15.

marin après la marine
une dune bouge
la mort avance et recule

           Louis-François Delisse